"> Lenny Kravitz - Strut - Indiepoprock

Strut


Un album de sorti en chez .

7

Lenny Kravitz est ce que le public de la TV connait du rock, Chamber est un tube planétaire que vous avez forcément entendu, ne serait-ce qu’au café, et le monsieur n’a pas besoin de nous pour se faire connaitre .

C’est encore un peu l’été, on peut se laisser aller, et regarder de plus près les disques qu’on nous envoie. N’hésitons pas et sortons de nos habitudes : normalement, cet album n’entre pas dans nos attributions, trop grosse machine et pas assez indé. Qui d’autre que lui, à part les Rolling Stones et Aerosmith, brandit l’étendard du rock auprès du grand public ? Mais ce disque fait du bien aux oreilles, pour paraphraser le slogan d’une radio FM où il passe régulièrement. Et ça fait du bien de revenir aux fondamentaux du rock, car Lenny Kravitz maintient vivante une tradition musicale : fortement imprégné de soul-music, il a souvent puisé dans la discographie des années ’70 et ne brillait pas jusqu’à présent par son originalité. Sur cet album, il s’aventure le temps des deux premiers titres sur les pistes de danse (Sex et Chamber) avant de retourner à un rock terriblement efficace et charnel où la seule faute de goût est un sax FM qui nous délivre de temps en temps un solo sans surprise et qui pourrait figurer chez tout autre que lui ( New York City et surtout Frankenstein, qui commençait pourtant bien). Néanmoins, son chant est personnel, et on le reconnait dès qu’il passe en radio sans qu’un animateur ait besoin de le présenter et sans qu’on se pose la question. Il y a un style Lenny Kravitz, qui s’est imposé depuis « Mama said ».

Cet album comprend douze titres, il est donc assez long, on n’a pas le sentiment de s’être fait gruger, et ne contient qu’une fausse ballade, The Pleasure And The Pain, toute en tension jusqu’au refrain. Rien que du massif, sur des tempos moyens. Il n’y a qu’ un titre rapide,  I’m a believer, qui montre que Lenny Kravitz et ses musiciens ne sont pas à l’aise sur ce genre de rythmes et sont plutôt faits pour l’entre deux, où le morceau avance et s’impose comme une évidence décontractée. Nos préférés sont Dirty White Boots, Strut et Frankenstein avec son groove des bayous. Avec ce disque, Lenny Kravitz s’impose comme un incontournable du rock vivant et à défaut d’inventer un nouveau son il perfectionne son travail et assoit sa réputation de rocker superstar.

Chroniqueur

La disco de Lenny Kravitz

Strut7
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