Les Vedettes

Notre Katerine national a l’habitude de prêter sa plume à d’autres voix (féminines), puisqu’il a déjà écrit, entre autres, pour Anna Karina, Françoiz Breut, Kahimi Karie… Aujourd’hui, il ajoute à son tableau de chasse ces « Vedettes ». Ces huit demoiselles bruxelloises (comédiennes, plasticiennes…) se regroupent en 2005 pour créer un show théâtral parodiant l’univers des majorettes. Katerine, séduit, les […]

Sur ce "Disque n°1", les Vedettes sont accompagnées par son groupe de scène, la Secte Humaine (ex-Little Rabbits). C’est donc assez rock, dans la lignée des derniers concerts. Si cette agressivité surjouée est délicieuse sur scène, elle passe moins bien sur disque (le très dispensable V.E.D.E.T.T.E.S., un peu bas du front). Précisons que cette chronique ne porte que sur les 4 titres de la version promo, plus le titre Joeystarr présent sur myspace. On peut supposer, a priori, que cet échantillon est représentatif.

Parmi ces titres, seul MDMA souffle ce petit vent de folie Katerinien tellement jouissif (« ça me plaît / quand tu danses / on dirait / que tu penses »). Le reste est très en deçà : non seulement musicalement c’est faible (mélodies, arrangements), mais les paroles laissent perplexe : ça se veut provocateur, mais ne provoquera que les ouailles les plus enragées de Benoit XVI (« j’aime baiser avec toi grand con ») et laissera indifférent tous les autres. On ne peut se défaire de l’impression qu’il y a quelque chose de faux dans tout ça : comme si les Vedettes étaient en mode « on fait semblant » sur toute la ligne. Au final, le disque n’a qu’une dimension parodique (mais cette parodie n’est pas assez drôle pour faire sourire), sans avoir un coté plus touchant, qui fait, par exemple, de "Robots après tout" un grand disque.

Au lieu de s’éparpiller sur des side-projects à la pertinence plus ou moins discutable, quand donc notre gourou préféré nous gratifiera-t-il de son prochain vrai opus ?