Synthétiseurs à grosses touches mangeuses de doigts, harmonica assoiffé de salive et guitares à haute-tension. Accoucher d’un album indietronica est devenu un vrai sport de combat. D’où le nom de ce groupe allemand : Like a Stuntman (« comme un cascadeur »). Sauter d’un avion en feu, c’est ringard. Surtout depuis que la réalité a dépassé la […]
Synthétiseurs à grosses touches mangeuses de doigts, harmonica assoiffé de salive et guitares à haute-tension. Accoucher d’un album indietronica est devenu un vrai sport de combat. D’où le nom de ce groupe allemand : Like a Stuntman (« comme un cascadeur »). Sauter d’un avion en feu, c’est ringard. Surtout depuis que la réalité a dépassé la fiction. Sortir une mélodie succincte et accrocheuse avec son Casio, voilà un sport extrême.
« Fresh Air is Not the Worst Thing in Town » ressemble à une chambre de gosse. C’est bordélique et rempli de gadgets divers. Dès le deuxième titre, Park the Trailer in the Park, l’image sonore de Casiotone for the Painfully Alone vogue sur les plafonds. Les synthés édulcorés, la voix trafiquée, les percussions grossières, tout y est. Heureusement, Like a Stuntman ne tombe pas dans le piège de la monotonie computationnelle. Le quatuor ne se prive pas de sauter allégrement d’un style plutôt power-pop (Kingkongs) à une ambiance electro-expérimentale (Reduce).
C’est un véritable courant d’air frais qui vient chatouiller nos doigts de pied engourdis par le soleil. Infantile, mélancolique, survitaminé, « Fresh Air is Not the Worst Thing in Town » c’est un peu tout ça à la fois.
- Publication 237 vues30 septembre 2005
- Tags Like a StuntmanHighpoint Lowlife
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