Du Danemark, a part des footballeurs et des cyclistes, nous n?avions jusque là eu droit qu?aux clones de Radiohead, Coldplay et Muse en la personne de Kashmir et Saybia, dans des versions qui tenaient bien la route. Puis la chanteuse Lillë, que l?on a essayé de nous faire paraître pour une nouvelle Björk? en vain […]

Du Danemark, a part des footballeurs et des cyclistes, nous n?avions jusque là eu droit qu?aux clones de Radiohead, Coldplay et Muse en la personne de Kashmir et Saybia, dans des versions qui tenaient bien la route. Puis la chanteuse Lillë, que l?on a essayé de nous faire paraître pour une nouvelle Björk? en vain !

Mais c?est bien un bijou qui nous arrive de ce pays, son nom : Lise Westzynthius. Jeune chanteuse et pianiste de 29 ans, elle s?est faite rapidement remarquer grâce à son premier album « Heavy Dream ». Un disque qui lui a valu une nomination aux Danish Music Awards ainsi que la reconnaissance de la presse nationale (Prix des chroniqueurs Danois).

Elle avait alors à son actif des albums au sein des groupes Rhonda Harris et Luksus, et créa une réelle surprise passant d?un indie underground à quelque chose de plus intime, intimiste pour un premier album très introspectif. « Rock, you can fly » poursuit cette démarche et pour l?occasion elle s?est adjoint les services d?un producteur de renom en la personne de Ian Caple que l?on a déjà croisé avec Alain Bashung (« Fantaisie Militaire »), Tricky, Tindersticks et plus récemment avec Jeanne Balibar et un certain Yann Tiersen?

Et alors que son premier album avait séduit, celui-ci est du genre à vous faire tomber définitivement amoureux. Une saine mélancolie vous saisie, vous enveloppe tout en délicatesse. Les chansons ont pris en profondeur et les arrangements matinée d?electro sont comme suspendus, lui permettant de poser sa voix, calme et voluptueuse. Elle croise alors les pas d?Alpha, de Julie Cruise (dans « Twin Peaks » de David Lynch) ou de Stina Nordemstam avec laquelle Caple a aussi travaillé? Pas de hasard?

Lise nous autorise à nous blottir à l?intérieur de son cocon en attendant que dehors la neige ait cessé de tomber. Elle vous parle alors doucement, comme au creux de votre oreille, vous avez la tête sur ses genoux, elle vous caresse les cheveux tendrement. Et lorsque les dernières notes de Dead Angle meurent, vous feigniez de n?avoir rien remarqué et restez collé contre elle. Tout contre, même si le soleil réapparaît. Simplement Magnifique !

• Publication 377 vues21 juillet 2004
• Tags Lise WestzynthiusAuditorium
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