"> Logh - North - Indiepoprock

North


Un album de sorti en chez .

Malgré une audience assez confidentielle, les suédois de Logh (parmi lesquels on retrouve également un des membres de Last Days Of April) jouissent d’une réputation très flatteuse, entretenue par un faible nombre de thuriféraires qui portent les trois premiers albums du groupe très haut dans leur panthéon personnel. Avec ce très élégant « North », […]

Malgré une audience assez confidentielle, les suédois de Logh (parmi lesquels on retrouve également un des membres de Last Days Of April) jouissent d’une réputation très flatteuse, entretenue par un faible nombre de thuriféraires qui portent les trois premiers albums du groupe très haut dans leur panthéon personnel. Avec ce très élégant « North », le septuor démontre à nouveau que sa réputation n’a rien d’usurpé.

Logh hésite entre la tentation d’une grandiloquence timide (Saturday Nightmares) et le cocon rassurant d’un susurrement intimiste (l’acoustique sublime de Wheather Island et ses réminiscences du meilleur Sparklehorse). Mais si la filiation avec le groupe de Mark Linkous est indéniable (pour cette voix fragile et haut perchée), elle est loin de définir à elle seule la musique de Logh, qui n’hésite pas à faire appel à quelques apprêts plus atypiques : des nappes synthétiques voilées s’invitent en arrière-plan, les effets sur la voix (écho en particulier) sont nombreux sans être envahissants. Ce son très produit reste cependant le fait d’une économie d’instruments : piano, quelques guitares aux sons variés et travaillés. La batterie est plutôt discrète, sur plusieurs morceaux elle s’efface pour n’apparaître que pour le temps d’un final au lyrisme plus marqué ; ses interventions à ces occasions se fondent sur une pertinence et une inventivité remarquables.

Logh n’hésite en tout cas pas à jouer de son côté lacrymal (Death To My Hometown, Sometimes). Le schéma est récurrent : introduction et premier couplet accompagnés d’une guitare acoustique à peine suppléée d’une orgue (Forest Eyes), avant que la mélodie ne se déploie en une merveille de pop élégiaque. Tire-larme, donc, mais avec quelle finesse ! Mélodiquement, Logh fait preuve d’une éclatante maîtrise : tout en simplicité, ses chansons sont autant de crève-cœurs immédiats (Thieves In The Palace) qui ne se refusent pas un changement d’accord inédit pour pimenter le tout.

Emotion vibrante et élégance irréprochable : sur ce quatrième opus, Logh a tout bon.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Saturday Nightmares
  2. Weather Island
  3. The Invitation
  4. All the Trees
  5. Death To My Hometown
  6. The Black Box
  7. Forest Eyes
  8. Thieves In the Palace
  9. Sometimes
  10. A New Hope