"> Mad Foxes - Ashamed - Indiepoprock

Ashamed


Un album de sorti en chez .

9

La réponse française à la scène post-punk anglaise.

Les 3 gars de Mad Foxes sortent la semaine prochaine leur second album.

Pour rivaliser avec la scène post-punk britannique, il ne faut pas faire de concessions. Les Mad Foxes n’en font pas. Des groupes comme Shame ou Idles, pour ne citer qu’eux, connaissent par cœur la formule pour sortir des albums puissants et qui retournent les tripes. Il semble que la recette ait traversé la manche et se soit échouée du côté de Nantes. Tant mieux pour nos oreilles.

« Ashamed » a tout pour plaire. Complètement dans l’actualité musicale, l’album se cale dans un courant, se joue de ses codes, et réussit a avoir sa propre identité. Très fort. Petit tour du propriétaire, 10 jours avant sa sortie.

11 titre composent « Ashamed ». Et c’est le morceau éponyme qui sert d’ouverture. Une ouverture toute en longueur, toute en douceur et en maîtrise. Il faut attendre la moitié du morceau pour que le groupe commence à lâcher les chevaux. On sent bien que c’est juste une intro, une mise en bouche. Le meilleur reste à venir. Gender Eraser, avec ce parlé / chanté si particulier est comme une exposition de tout ce que le groupe sait faire. Une sorte de canon du style. Crystal Glass développe quelque chose qui tient des 80’s. Dans sa construction, ses arrangements et sa rythmique, le morceau transpire ce qui se faisait il y a presque 40 ans. Le morceau Sights est quant à lui beaucoup plus posé. Hommage au rock des années 70 avec son petit côté psychédélique. Le morceau monte, monte, monte, sans jamais véritablement exploser. En l’écoutant, l’auditeur se laisse happer dans une spirale pleine de couleurs, de formes bizarroïdes, une vraie entrée en transe. Patience, comme son nom l’indique, est un peu la pause obligatoire en milieu d’album. L’intro est vraiment très cool et les refrains restent un peu sur la retenue. Une façon de ne pas saturer l’auditoire. La seconde mi-temps commence avec Propeller. On rentre directement dans le grand bain. L’entrée en matière est rapide, courte, et lance le morceau sans ménagement. En alternant de très courtes phases de repos et de gros moments « à guitares », c’est tout simplement jouissif. Charlie et The Cheapest Friends reprennent les affaires là où le groupe les avait laissées. C’est à la fois lourd, fort et puissant. Le chant est toujours bien placé et toujours dans le ton. Rien à redire. Sur Home, c’est la décennie 90 qui est à l’honneur (on les aura toutes faites !). Sans explosions, sans artifices, le stoner et le grunge s’expriment pleinement grâce à une voix devenue rocailleuse à souhait. On parlait sur ce site de Clavicule il n’y a pas si longtemps. Les premières notes de Fear Of Love y font forcément penser. Les deux groupes ne sont séparés que d’une centaine de kilomètres et ont un goût commun pour ce qui cogne. Dear Mother’s Eyes vient finalement conclure ce morceau de bravoure, en se mettant en rupture. Guitare sèche et chant. Rien de plus. Un retour au calme bien mérité après avoir avalé des décibels pendant près de 45 minutes (les morceaux flirtent souvent avec les 4-5 minutes). Une pause régénératrice qui donne juste envie de relancer l’écoute, on en redemande déjà !

Chroniqueur

Tracklist

  1. Ashamed
  2. Gender Eraser
  3. Crystal Glass
  4. Sights
  5. Patience
  6. Propeller
  7. Charlie
  8. The Cheapest Friend
  9. Home
  10. Fear of Love
  11. Dear Mother's Eyes

La disco de Mad Foxes

Ashamed9
90%

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