"> Martina Topley-Bird - The Blue God - Indiepoprock

The Blue God


Un album de sorti en chez .

Prétendre que l’on se mourait d’impatience à l’attente d’un nouvel album de Martina Topley-Bird serait un rien exagéré ; mais l’annonce de son retour, qui plus est avec le sieur Danger Mouse aux manettes, a de quoi éveiller notre curiosité. Cinq ans après "Quixotic", celle qui restera à jamais l’inoubliable égérie du "Maxinquaye" de Tricky […]

Prétendre que l’on se mourait d’impatience à l’attente d’un nouvel album de Martina Topley-Bird serait un rien exagéré ; mais l’annonce de son retour, qui plus est avec le sieur Danger Mouse aux manettes, a de quoi éveiller notre curiosité. Cinq ans après "Quixotic", celle qui restera à jamais l’inoubliable égérie du "Maxinquaye" de Tricky nous présente "The Blue God". De trip et de hop il ne sera pas ou peu question ici : Martina Topley-Bird s’inscrit dans une veine pop où seules quelques enluminures électroniques nous rappelleront ses origines.

La production de Danger Mouse s’y révèle, toute proportions gardées, étonnamment sobre ; certes, le laborantin fou ne peut s’empêcher de dégainer quelques gimmicks pyrotechniques (l’introduction de Shangri-La, les synthétiseurs de Razor Tongue, Yesterday), mais dans l’ensemble il cantonne ses trouvailles sonores à l’arrière-plan et limite le recours aux effets de manche. Un choix intelligent puisque les compositions de Martina Topley-Bird sont assez classiques et s’accommoderaient mal d’un traitement futuriste à la Gorillaz ou Gnarls Barkley.

Le single Carnies fait merveille avec son refrain lascif, de même que Baby Blue, petite gourmandise rétro, le plus inquiétant April Grove, ou encore l’inaugural Phoenix. Les ratages (Valentine, Poison) sont assez peu nombreux pour ne pas gâcher ces retrouvailles agréables. Si le chant de Martina Topley-Bird garde une certaine aura de sensualité trouble, on regrette en revanche qu’il soit aussi peu mis en valeur par ces chansons finalement très sages. Tout cela est de très bonne facture, ouvragé avec soin, autant de qualités qui font de "The Blue God" un album sympathique, agréable et varié, mais hélas trop lisse pour séduire au-delà de quelques écoutes : son charme évanescent et immédiat en limite la profondeur.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Phoenix
  2. Carnies
  3. April Grove
  4. Something To Say
  5. Baby Blue
  6. Shangri La
  7. Snowman
  8. Da Da Da Da
  9. Valentine
  10. Poison
  11. Razor Tongue
  12. Yesterday

La disco de Martina Topley-Bird