Masquer

« Fall fall fall fall/Out of the sky/Cover my face as the animals cry/In the Hanging Garden » chantait Robert Smith en 1982 sur The Hanging Garden, l’un des monuments de « Pornography », dernier volet d’une trilogie (avec « Faith » et « Seventeen Seconds ») toujours vénérée par les fans de The Cure. Trente ans après les faits, le duo suédois […]

« Fall fall fall fall/Out of the sky/Cover my face as the animals cry/In the Hanging Garden » chantait Robert Smith en 1982 sur The Hanging Garden, l’un des monuments de « Pornography », dernier volet d’une trilogie (avec « Faith » et « Seventeen Seconds ») toujours vénérée par les fans de The Cure. Trente ans après les faits, le duo suédois Masquer perpétue l’oeuvre de Robert Smith et fait (re)vivre le fantôme de la darkwave sur son premier album sorti en fin d’année dernière en Suède mais qui débarque seulement maintenant chez nous.

A la manière de The XX, notamment sur Be Gone ou sur l’excellent A Crush, Pelle Lundqvist et Kicki Halmos s’appliquent à respecter à la lettre les fondements de cette musique née dans les années 80 sur les cendres du post-punk, à savoir une section rythmique lancinante (une boite à rythmes remplace ici la batterie, accentuant le son métallique et froid), des nappes de synthés mélancoliques et des guitares aux accents gothiques. La deuxième moitié de l’album aborde de plus près les sonorités new-wave en laissant un peu plus de place aux synthés, aux beats électro et au chant de Kicki (Cruel Summer ; There Was The Smell of Grease).

Comme tout album ultra-référencé, « Cover My Face As The Animals Cry » ne remportera pas la palme de l’originalité mais il faut lui reconnaître un talent certain de « restauration ». Cela suffit parfois à notre plaisir, c’est le cas ici puisque l’album ne quitte plus la platine.