La beauté de l?éphémère. Deux respirations succinctes et à peine audibles ouvrent l’album. Un simple détail. Et pourtant, celles-ci esquissent à merveille les contours sinueux de l?univers de May Fly : un croisement clair-obscur entre tristesse rêveuse et fausse résignation. May Fly est un jeune trio lyonnais rattaché au collectif Limbrock. Ce même collectif qui […]
La beauté de l?éphémère. Deux respirations succinctes et à peine audibles ouvrent l’album. Un simple détail. Et pourtant, celles-ci esquissent à merveille les contours sinueux de l?univers de May Fly : un croisement clair-obscur entre tristesse rêveuse et fausse résignation. May Fly est un jeune trio lyonnais rattaché au collectif Limbrock. Ce même collectif qui nous avait déjà bluffé avec le très bel EP éponyme de Cellar Door.
« Curtain Fall » est un disque ombragé, contrasté sur lequel les voix de Nath et Yves se recoupent en alternant leur caractère versatile. Pour Yves, un peu à la manière d?un David Bazan (September). Le groupe atteint des sommets lorsque ces deux chants se complètent avec connivence (Red roof, Glass shining leaves). Le résultat est moins probant sur un Spider step assez tendu ou un Dreams & lights qui donne plus une impression de paresse que de rêverie.
L?instrumentation est sobre et adéquate. Elle nous gratifie de quelques mélodies de piano fort agréables, d?un synthé épars ou d?un carillon qui fait mouche. La place est du coup libre pour les envolées langoureuses de Nath comme sur Jeanne ou le morceau d?ouverture Is it mean to me, quelque peu entaché de guitares kamikazes.
May Fly réalise ici un premier album autoproduit de très bonne qualité. Le groupe n?étant qu?à ses débuts, cela présage de pas mal de bonnes choses pour la suite.
- Publication 220 vues24 mars 2005
- Tags May FlyAutoproduction
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