Menomena est un nom qui revient souvent ces derniers mois sur la toile. « I Am The Fun Blame Monster » est un album très intéressant, car il permet de bien comprendre les origines du groupe. Le disque est livré dans un package très original, composé d’un livre qui à chaque page représente la même image à première […]
Menomena est un nom qui revient souvent ces derniers mois sur la toile. « I Am The Fun Blame Monster » est un album très intéressant, car il permet de bien comprendre les origines du groupe. Le disque est livré dans un package très original, composé d’un livre qui à chaque page représente la même image à première vue. Mais vous connaissez le principe :en faisant défiler les pages rapidement on observe une animation. A la fin de ce bouquin, se cache le CD glissé dans un compartiment en carton, où sont sobrement affiché la tracklist et les remerciements express « Thanks ! ».
Avec Cough Couching, le titre d’ouverture, Menomena fait déjà la part belle aux percussions, au chant venu d’une autre planète, au piano (à tirer des larmes), et au saxo chaleureux. Véritable machine à accoucher de tubes en puissance, Menomena a une incroyable capacité à créer des chansons délurées qui montent en puissance au cours des minutes. Le chanteur partage son grain de voix avec celui des Doves, notamment sur The Late Great Libido, une chanson au nom très explicite qui la rend…Atypique.
Le low-tempo, la batterie assourdissante de E. Is Stable, avec quelques notes d’une guitare qui pleure, sont autant d’éléments instrumentaux qui font la richesse et l’intelligence de la musique de Menomena. Loin de rentrer dans des cases, les compères préfèrent faire avec quelques instruments une musique totalement décalée, minimaliste mais profonde, sombre et expérimentale à l’image de l’excellent Twenty Cell Revolt. Menomena aime étirer les chansons dans la longueur : The Strongest Man In The World laissant entrevoir une ligne timide de chant après deux bonnes minutes d’introduction exclusivement musicale, et quelques nappes électriques. D’autres titres plus lents peuvent rebuter (Oahu), mais heureusement Trigga Hiccups renvoie le tout sur orbite, tout comme le superbe Rose. Puis The Monkey’s Back, un titre aux deux facettes (jazzy et heavy), referme le livre de cet album.
« I Am The Fun Blame Monster » est un album franchement à part, très étrange même, où le groupe laisse libre cours à ses premières envies. La mélodie n’est pas le premier élément que l’on en retiendra, en dehors de quelques titres. Le groupe a largement donné le premier plan à sa batterie, son piano et sa ligne de basse. A défaut de révolutionner quoi que ce soit, ce premier effort a le mérite de poser les choses, et d’annoncer la couleur.
- Publication 622 vues17 décembre 2007
- Tags MenomenaFILMguerrero
- Partagez cet article
Tracklist
- Cough Coughing
- The Late Great Libido
- E. Is Stable
- Twenty Cell Revolt
- Strongest Man in the World
- Oahu
- Trigga Hiccups
- Rose
- The Monkey's Back
- Shirt
- Crunka
- Let's All Unite!
- The Ladder
- Sepia
- Nebali
- Divad
- Tung Track
- Posh Isolation