"> Mercury Rev - Snowflake Midnight - Indiepoprock

Snowflake Midnight


Un album de sorti en chez .

Rien ne nous préparait à un tel choc, une telle surprise, une telle déception. Certes, depuis le magnifique "Deserter’s Song" on sait que Mercury Rev verse dans un rock progressif qui se révèle assez poussif sur la durée. Si l’on arrivait autrefois à sauver quelques titres (Secret For A Song, In A Funny Way), qui […]

Rien ne nous préparait à un tel choc, une telle surprise, une telle déception. Certes, depuis le magnifique "Deserter’s Song" on sait que Mercury Rev verse dans un rock progressif qui se révèle assez poussif sur la durée. Si l’on arrivait autrefois à sauver quelques titres (Secret For A Song, In A Funny Way), qui rendaient sympathiques ces compositions ampoulées, on reste cette fois-ci ahuris à l’écoute d’un tel ratage, malgré l’estime que l’on peut porter pour ce groupe.

"Snowflake Midnight" est une fois de plus produit par Dave Friedmann ; mais alors que l’on s’attendait à retrouver les sonorités en mille-feuille de leurs précédents albums, Mercury Rev choisit cette fois-ci la rupture en composant essentiellement à partir d’éléments électro. Seulement voilà, après quelques écoutes, il faut bien admettre que les new-yorkais s’y connaissent autant en musique électronique que les Ramones en rock progressif. On mesure alors l’ampleur du désastre dès l’écoute des deux premiers morceaux, Snowflake In A Hot World et Butterfly’s Wing, dont l’utilisation des claviers et des boîtes à rythmes évoque tristement la musique de Vangelis.

Certes, les machines ont l’avantage de vider la musique du groupe de Grasshopper et Donahue du superflu de leurs récentes productions, mais les choix d’arrangements se révèlent d’une laideur absolue, rappelant les funestes heures de la pop électro-world-ethnique façon Enya. La musique déçoit, les paroles aussi ; elles se révèlent particulièrement naïves et diablement ampoulées ("In the hot sun a young cat … dreams of night and make love", "She’s a flower in the field"). Enfin on retrouve une fois de plus la voix haut perchée de Jonathan Donahue qui se révèle crispante à écouter, la faute à une production qui la place bien trop en avant. Bref, il ne reste pas grand chose à sauver d’un tel désastre …

Alors, de cette bouillie sonore, on ne retiendra que le minimaliste et ambiant People Are So Unpredicable, seule vraie bonne idée de tout l’album. Au rayon du pire on retiendra Runaway Raindrop où l’on entend même Donahue rapper … De quoi mesurer l’ampleur des dégâts depuis leurs chefs d’œuvre d’antan "See You On The Other Side" et "Deserter’s song".

Chroniqueur
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Snowflake In A Hot World
  2. Butterfly's Wing
  3. Senses On Fire
  4. People Are So Unpredictable (There's No Bliss Like Home)
  5. October Sunshine
  6. Runaway Raindrop
  7. Dream Of A Young Girl As A Flower
  8. Faraway From Cars
  9. A Squirrel And I (Holding On... And Then Letting Go)
  10. Is That You?
  11. Triumphant Elephant
  12. Evening Delight
  13. The Witches Of Mink Hollow
  14. Lullaby For Legs Diamond
  15. Upstairs At The Continental
  16. Brainwave Concerto #12 At John Zorn's Place
  17. CFNY In The Mid Eighties (Sounds Like)
  18. The Recurring Dream Of Marv Levy
  19. Belles Of Kingston
  20. The Flying Saucer