"> Michael J. Sheehy - No longer my concern - Indiepoprock

No longer my concern


Un album de sorti en chez .

Michael J Sheehy délivre depuis le début de sa carrière solo des albums au romantisme désespéré et à la noirceur troublante. Ce troisième volet ne déroge pas à la règle. On craint même à la première écoute une certaine tendance à la répétition. On retrouve en effet cette alternance entre pièces gospel-blues hantées et ballades […]

Michael J Sheehy délivre depuis le début de sa carrière solo des albums au romantisme désespéré et à la noirceur troublante. Ce troisième volet ne déroge pas à la règle. On craint même à la première écoute une certaine tendance à la répétition. On retrouve en effet cette alternance entre pièces gospel-blues hantées et ballades folk ténébreuses, marquées par les arpèges électriques et la voix soul de Sheehy.
Toujours aussi inspiré par les musiques black, ce dernier a cependant apporté quelques innovations sur cette nouvelle livraison. Alison Shaw des Cranes offre par exemple sa voix candide et indolente sur le splendide « Dark country moment ». Mais c’est surtout le piano de Simon Raymonde, l’ancien Cocteau Twins, qui embellit la plupart des plages de l’album. Ce n’est donc qu’au bout de plusieurs écoutes que l’on saisit toutes ces nuances, mais le charme du disque agit alors définitivement. Les morceaux rythmés diffusent un groove des plus subtils. Quant aux ballades, leur sobriété met en valeur le timbre envoûtant de Sheehy et dégage un spleen irrésistible. Enfin signalons la présence de ce premier titre, le paisible et presque positif « Distracting yourself from the doom », délicieuse mise en bouche légèrement à contre-courant du reste de l’album. Mais Sheehy voit la vie en noir, et lorsque les mélodies osent se faire plus légères, ce sont les textes d’une ironie cruelle qui les font à nouveau basculer au fond du gouffre.
Michael J Sheehy semble porter la mélancolie en lui. Loin de tout lyrisme excessif, il la distille avec autant de finesse que de profondeur. Il en résulte ce disque beau et triste à pleurer, sommet de sa discographie.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Distracting Yourself from the Doom
  2. Donkey Ride (Straight to Hell)
  3. Dark Country Moment
  4. Mary, Bloody Mary 1
  5. Ballad of the Pissed Apostle
  6. Pigboy
  7. Teardrop Time
  8. Modest Beauty
  9. Mary, Bloody Mary 2
  10. Pretty Little Bouquets
  11. Swing Low
  12. Twisted Little Man