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Deaths and entrances


Un album de sorti en chez .

En 2006, les écossais de My Latest Novel auraient mérité de recevoir le prix de la révélation injustement négligée, en tout cas en France. La faute en partie à un label qui à cette époque valsait de distributeur en distributeur, faisant passer la promotion de ses artistes au second plan. La faute aussi à une […]

En 2006, les écossais de My Latest Novel auraient mérité de recevoir le prix de la révélation injustement négligée, en tout cas en France. La faute en partie à un label qui à cette époque valsait de distributeur en distributeur, faisant passer la promotion de ses artistes au second plan. La faute aussi à une critique paresseuse qui qualifiait au mieux My Latest Novel d’Arcade Fire écossais. Parallèle évidemment simpliste et toujours au détriment d’un groupe, lorsqu’on veut le placer dans les traces d’un autre. Pourtant, sur "Wolves", My Latest Novel avait imposé une pop tout en montagnes russes, volontiers épique, soutenue par un chant choral et des cordes généreuses, et signait un vrai grand disque. 

Dès All in all in all is all, les Ecossais retrouvent cette verve tant séduisante, c’est un souffle neuf et frais qui se dégage de cette musique. Toutefois, si on retrouve les éléments constitutifs de "Wolves", on assiste sur "Deaths and entrances" à une redistribution des rôles, à une redéfinition de leur son. Ainsi, le chant est assuré par une voix leader, le recours à un chant choral ne se fait plus que dans les moments plus épiques, dans les reprises, les guitares sont plus en avant, plus dures, les cordes sont plus en retrait, plus fondues dans le son général. La conséquence est qu’à la première écoute, on a le sentiment d’entendre un groupe qui joue de manière plus conventionnelle, et qui perd un peu de son originalité. 

Mais avec un peu de patience, on se laisse vite prendre dans les filets de "Deaths and entrances". Car le groupe y démontre une belle constance dans sa capacité à écrire de belles pièces de pop lyrique, toujours changeantes et malléables. Le milieu d’album est ainsi une réussite totale avec l’enchaînement d’I declare a ceasefire, A dear green place et du binôme Argument against the man, Man against the argument. Il faut également noter la structure même de l’album, qui, après une première moitié lumineuse et élégiaque, glisse doucement vers plus de mélancolie, sur des ballades qui s’étirent plus lentement, sans pour autant se refermer sur elles-mêmes (if the accident will et son surprenant milieu, The greatest shakedown). Au final, si "Deahs and entrances" n’a pas la magie de "Wolves", il se révèle avant tout un album plus terrien, sur lequel le groupe y puise une vraie cohésion, une vraie force qui devrait lui permettre de porter haut les couleurs de ses chansons, notamment sur scène. Ces Écossais là sont solides, et sont même sans doute aujourd’hui les meilleurs ambassadeurs de leur pays.

Rédacteur en chef

La disco de My latest novel