New Order

Si la « marque » New Order continue d’exister, elle ne fait plus rêver que quelques irréductibles nostalgiques d’une époque bénie pour le groupe de Manchester. Les autres, lassés par la guéguerre que se livrent ses membres (Peter Hook d’un côté, tous les autres de l’autre) ont petit à petit rangé leur histoire d’amour avec le groupe […]

L’annonce d’un mini-album (8 titres) constitué à partir de chutes de studio de « Waiting For The Siren’s Call » (2005) aurait pu réconcilier New Order (ce qu’il en reste) avec une partie de son public mais au final ne change pas grand chose à la donne. La raison principale est que le dernier album de New Order avait déjà un avant-goût de fin de règne et qu’il apparaît comme un disque mineur dans la discographie des Mancuniens. Exhumer des titres qui n’avaient déjà pas le niveau d’un album plus que moyen n’augurait rien de bon et l’écoute de « Lost Sirens » ne fait que confirmer cet état de fait.

On ne peut même pas arguer que cet album ne sonne pas comme du New Order puisque tout ou presque est en place, de la basse de Peter Hook au chant de Bernard Sumner en passant par le synthé de Gillian Gilbert, la caution féminine du groupe, de retour après 10 ans d’absence. Le début du disque s’écoute sans déplaisir (I’ll Stay With You et l’accrocheur Sugarcane) mais semble horriblement daté et vire rapidement à la caricature (Recoil ; Californian Grass). Quelle tristesse de voir ce groupe que l’on a aimé passionnément se fourvoyer dans des querelles de cour d’école et salir ainsi sa renommée avec des albums aussi indignes de leur standing. R.I.P. New Order.