Si vous avez déjà croisé Nosfell, il y a de fortes chances pour que cela se soit produit au détour d’une scène, un peu par hasard, intrigué vous êtes entrés et vous en êtes resté coi. Aveuglé par la lumière d’un projecteur, vous ne vous êtes pas rendu compte que vous aviez franchi le seuil […]
Si vous avez déjà croisé Nosfell, il y a de fortes chances pour que cela se soit produit au détour d’une scène, un peu par hasard, intrigué vous êtes entrés et vous en êtes resté coi. Aveuglé par la lumière d’un projecteur, vous ne vous êtes pas rendu compte que vous aviez franchi le seuil d’un autre monde… Klokochazia. Archipel né dans le cerveau schizophrène de ce chanteur atypique. Il nous en conte les aventures depuis maintenant quelques années et dévoile aujourd’hui un nouvel épisode.
Griot local enfanté par Lugina, l’une des sept forces fécondes Klokobetz, Labyala Nosfell joue une sorte de folk blues tentaculaire baigné d’une tradition à la fois effrayante et terriblement attractive. Entre onirisme décalé et cauchemar poétique, il narre dans la langue de son pays, mais parfois en anglais et désormais aussi en français, la vie dans ce monde, les légendes qui l’ont marqué à tout jamais, les hommes, les bêtes qui hantent ces lieux, parfois menaçant comme les chiens de Günel.
Les rencontrent aidant, l’homme s’est trouvé un compagnon de route pour ne pas dire un frère, en la personne du violoncelliste Pierre Le Bourgeois. Les deux comparses s’emparent et jouent de tous les instruments pour faire sonner "Kälin Bla Lemsnit Dünfel Labyanit" plus rock, plus sombre, plus menaçant, parfois grinçant, le saxophone "akoshien" de Peter Corser venant souligner un peu plus cet état de tension qui menace désormais l’île fantastique et la musique qui en découle.
Hauts en couleurs, les lieux que nous fait traverser Nosfell sont chargés d’émotions, de souffrances et de joies. Des paysages mirages, des songes, des miracles mais jamais de déceptions. Celui qui marche et qui guérit en a parcouru du chemin depuis "Khayidilo", traversant nombres de contrées, riches et vallonnées. Pourtant le jawidfel ne s’arrête jamais bien longtemps, si ce n’est pour faire partager ses histoires, ses mélodies, poursuivant son errance terrestre et divine, attendant un retour à la terre promise. Espérons égoïstement qu’il ne la retrouve pas trop rapidement, car il est devenu pour nos oreilles tout simplement indispensable !
Tracklist
- Blewtilan
- Günel
- Oh! It's Been A Long Time, But We're Glad You Came
- Your Elegant Hat
- Ta Main, Leurs Dents
- Likadê Liditark
- Hope Ripped The Night
- The Gorgeous Hound
- Jalin Madaz
- Majodilo Tepü Jaredü
- Le Long Sac De Pierre
- I Jaün Bebdeï
- Path Of Green (Memory Of A Crimson Door Under The Waves)