"> Nuits blondes - S/t - Indiepoprock

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Un album de sorti en chez .

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Premier EP d'un quatuor parisien décidé à remettre à l'honneur langue française vibrante et rock.

2017 est globalement un bon cru pour le pop-rock français, on a déjà eu l’occasion de l’évoquer au cours de l’année dans diverses chroniques. Toutefois, quand on dit français, on fait référence à l’origine, pas forcément à la langue, qui a longtemps été et reste encore parfois sujet de débat, le choix de s’exprimer en français ou en anglais ayant tendance à créer une ambigüité entre rock et chanson, authenticité et mimétisme maladroit, etc… Récemment, les Bordelais de Fragile ont enfin transgressé cette dichotomie avec un premier album qui, musicalement, doit autant à la chanson qu’au rock et, tout naturellement, des textes indifféremment en français ou en anglais. Avant eux, les Parisiens de Feu! Chatterton étaient eux parvenus à réconcilier une certaine idée du texte français et l’énergie du rock, même si leur premier album, à trop forcer le trait, n’a pas complètement convaincu. On peut néanmoins leur être reconnaissants d’avoir remis les enjeux sur la table et d’avoir prouvé que nous n’étions pas condamnés à vivre ad vitam eternam avec le vide laissé par Bashung, qui reste la référence absolue de la conciliation du texte français et de la modernité anglo-saxonne.

Sans surprise, à la première écoute du quatuor parisien Nuits blondes, ce sont les deux derniers noms cités qui viennent en tête, et on ne sera pas surpris d’apprendre qu’ils ont effectué la première partie de Feu! Chatterton en 2016. La voix, grave et profonde, retient tout de suite l’attention, la diction est claire, intense mais sans excès. On sent néanmoins une volonté affirmée de ne pas « corseter » les morceaux autour de la voix et du texte, on en veut pour preuve le final de l’inaugural Nuits Blondes, qui fait respirer le morceau à coups d’accords de guitare souples et légers. Une guitare qui se fait plus tendue sur Le Déserteur, qui file avec grâce et pudeur le thème de la séparation et de la perte de l’innocence, avant de se faire velours sur le lyrique Les Cendres. Pris dans leur ensemble, les six titres de ce premier EP ébauchent de belles promesses, tout en suscitant également des attentes : davantage de mise à nu peut-être dans les textes, et, musicalement, davantage de souffle et de variété dans les tempos et les transitions. Le propre des débuts est de poser des bases et de susciter l’intérêt, c’est mission accomplie.

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  • Publication 1 949 vues12 décembre 2017
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La disco de Nuits blondes

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