OG Maco

Rarement le rap n'a été porté à un tel degré de violence et d'exigence. Le fauteur de troubles, qui répond au doux nom d'OG Maco, livre en effet avec son EP quinze titres qui ne laissent aucun répit à l'auditeur.

Bénéficiant d’un mastering qui semble sortir tout droit de la cave du voisin mais qui donne pourtant une réelle cohérence à cet univers profondément destructeur, c’est toujours à bout de souffle que le rappeur est prêt à en découdre. Ses hurlements répétés au sein d’un flow ravageur deviennent les signes d’un homme capable de tout pour sublimer sa rage. Il faut dire que les productions de Lex Luger sur le tumultueux Seizure, ou encore celle de Dzeko sur Want More y sont pour beaucoup.

C’est malgré tout OG Maco qui reste seul maître à bord et qui sort vainqueur sur chaque titre, prenant l’ascendant sur tous ses invités. Le rap est une affaire de duel, de compétition permanente, et ça, le rappeur l’a parfaitement saisi. Pas de place pour la concurrence donc, comme il le dit lui-même sur le furieux FUCKEMX3 en featuring avec Migos : « East Coast to the West Coast, OG Mac doin the fucking most ».

Face à cette ode à la violence, difficile de ne pas admettre qu’OG Maco est sur le point de mettre le rap d’Atlanta à genoux. Certes, le chemin est encore long, mais son talent et son esthétique novatrice ont tout pour faire de lui l’une des figures de proue du rap américain.