On parle beaucoup et à juste titre de la scène clermontoise depuis quelques années mais la petite scène qui monte se situe plus au sud, au sud-ouest même pour être précis. Moins structurée que sa consoeur auvergnate, qui s’articule autour de la salle de la Coopérative de Mai et du label Kutü Folk, la scène […]

On parle beaucoup et à juste titre de la scène clermontoise depuis quelques années mais la petite scène qui monte se situe plus au sud, au sud-ouest même pour être précis. Moins structurée que sa consoeur auvergnate, qui s’articule autour de la salle de la Coopérative de Mai et du label Kutü Folk, la scène bordelaise est en train de petit à petit faire son trou hors de l’estuaire de la Gironde grâce au talent de quelques uns de ses membres réunis au sein du collectif Crane Angels.

Parmi eux se cache Pierre Loustaunau et son projet solo Petit Fantôme. Celui qui fait partie intégrante des Atlas Mountains chères au cœur de Frànçois (Marry) est donc de tous les fronts en cette année 2011 avec les sorties quasi-simultanées des albums de Crane Angels (« Le Sylphide de Brighton »), Frànçois & The Atlas Mountains (« E Volo Love ») et de « Yallah », le premier mini-album de Petit Fantôme.

On retrouve d’ailleurs sur les 6 titres (+ 2 remix) de « Yallah » des éléments communs avec ceux des groupes susnommés, notamment cette faculté de sortir des sentiers battus de la pop, de ne pas ressembler à tel ou tel autre groupe, tel ou tel autre style musical. Musicalement, la griffe Petit Fantôme est faite de bricolages pop, de bidouillages R’n’b électro, de witch-house 8 bits (Young Lion). Il y a pourtant un peu de Frànçois & The Atlas Mountains chez Petit Fantôme, notamment dans ce chant en français qui paraît toujours en équilibre précaire sur un fil, ces textes déroutants, faussement naïfs, qui parlent de vacances et de fuites vers des horizons forcément ensoleillés.

On attend le premier album avec impatience.

• Publication 431 vues20 décembre 2011
• Tags Petit FantômeAnimal Factory
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