"> Phoebe - Ardis - Indiepoprock

Ardis


Un album de sorti en chez .

Quoi qu’on en dise, Rennes reste une ville mythique pour la scène rock hexagonale. Phoebe (d’après le nom de la petite s’ur du héros de l’Attrape-c’urs de Salinger) en est un bel exemple, avec ses chansons pop élégantes, mâtinées de sonorités électroniques. Le trio rennais en est déjà à son cinquième album autoproduit. Fruit de […]

Quoi qu’on en dise, Rennes reste une ville mythique pour la scène rock hexagonale. Phoebe (d’après le nom de la petite s’ur du héros de l’Attrape-c’urs de Salinger) en est un bel exemple, avec ses chansons pop élégantes, mâtinées de sonorités électroniques.

Le trio rennais en est déjà à son cinquième album autoproduit. Fruit de trois années de travail, «Ardis» s’éloigne de l’étiquette lo-fi qui collait au groupe un peu malgré lui. Auparavant, les compositions étaient enregistrées dans l’appartement de Jean-Christophe Manck (chanteur et guitariste de Phoebe) : la guitare sèche était de mise, les idées venaient en temps réel et la production, limitée à quatre pistes, reposait sur un art du collage ingénieux… Cette fois-ci, Phoebe a pu élire domicile dans un atelier d’artiste à Rennes, et ce nouvel espace sonore lui donne des ailes !

«Ardis» nous plonge dans une ambiance très cinématographique, comme si l’on écoutait la bande originale d’un film, les yeux perdus dans le vague. l’album débute sur des tonalités légères et dansantes. Pretty Face, avec son sample de guitare et sa rythmique un peu étrange, n’est pas sans évoquer New Order. In daylight permet de rêver à un retour du soleil sur le bord de mer.

On craint un moment de se lasser, mais il ne faut pas se fier à ces petites ritournelles faussement naïves : «Ardis» a aussi son versant sombre. Dès Good Morning, les guitares saturent, le son s’amplifie. Dans la veine de PJ Harvey, To be of use accueille la voix à fleur de peau de Karine Leguerinel. Et le morceau-titre, Ardis 3, désarçonne complètement l’auditeur avec son riff de guitare à la fois minimaliste et? apocalyptique.

Sur The way she walks et Le voyageur immobile, deux instrumentaux, le goût de Phoebe pour les musiques improvisées et pour l’art de la performance prend tout son sens. Le tempo de The way she walks est marqué par les pas d’une personne marchant sur du gravier, auxquels répond un plan de batterie mis en boucle. Quant à la musique du Voyageur immobile, elle accompagne habituellement une installation de l’artiste rennais Yves Pazat : un environnement d’images qui suit le déplacement des spectateurs.

Chroniqueur

La disco de Phoebe

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