Phospho

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le post-punk en tant que genre musical aura finalement engendré un nombre incalculable de groupe un peu partout dans le monde (on se souvient encore de cette compilation de post-punk japonais sortie l’année dernière). La France n’est pas en reste, puisque depuis les années 80 ce genre reste plutôt bien représenté (Kas Product, Lizzy Mercier Descloux, Mathématiques Modernes ou encore Charles de Goal, aller écouter la compilation « Des Jeunes Gens Mödernes » pour découvrir d’autres groupes moins connus mais tout aussi bons) et aujourd’hui encore, voici Phospho, un groupe en provenance de Niort pour des mélodies en provenance de New York …

Dès le premier titre, Mummery, on retrouve cette écriture reconnaissable entre mille : Voix froide et sombre, guitare rythmique, basse trapue et prognathe, clavier minimaliste, rythmiques répétitives et quasi dance. On sent que le groupe a envie de jouer dans la même catégorie que Poni Hoax et effectivement l’énergie est au rendez-vous sur les douze titres de ce « Time Hits ». Une énergie qui permet d’écouter le premier album de Phospho sans ennui, même si tout ça semble encore manquer de personnalité pour complètement se démarquer au milieu d’un genre qui commence à arriver à la saturation.

Reste que ce « Time Hits » se place sans difficulté à la hauteur de ses références : chant et basse qui évoque autant The Sounds que les Chameleons, guitares qui partent parfois vers le noisy, une piste de plus à explorer pour le second disque, et des rythmes digitaux qui marchent sur la voie de Stuck In The Sound. Et c’est avec Post Coitum en forme d’apothéose que tout ça se termine, « Time Hits », avec le temps on espère que Phospho aura droit aussi à son « Greatest Hits » …