Ce disque m?a troublé au point de me faire oublier toute règle syntaxique. A l?écoute de « Crumble », l’envie de jongler avec les mots devient chose osée car il est parfois bon de s?effacer et de laisser à la musique le soin de s?exprimer par elle-même. Faites un petit effort pour passer outre cette pochette à […]

Ce disque m?a troublé au point de me faire oublier toute règle syntaxique. A l?écoute de « Crumble », l’envie de jongler avec les mots devient chose osée car il est parfois bon de s?effacer et de laisser à la musique le soin de s?exprimer par elle-même. Faites un petit effort pour passer outre cette pochette à l?allure figée et découvrez le pourquoi de ma satisfaction profonde.

Pokett a.k.a. Stéphane Garry ne nous tombe pas exactement du ciel puisque les plus chanceux d?entre-vous l?ont peut-être aperçu dans le rôle de musicien accompagnateur lors de concerts de Domotic ou de Davide Baluba. Son album, « Crumble », mélange songwriting délicat et expérimentation électronique inspirée. Le chant intimiste de Stéphane pourrait rappeler la sensibilité d?un Owen (Morning) mais par-dessus tout la sincérité de feu Elliott Smith. Suite au titre Fall plus de doutes possibles, sa mélodie acoustique suivie de cette envolée en cymbales a tout pour nous rappeler ce grand monsieur de l?indé tout mouru.

Et dire que c?est tout juste son premier album? La recherche sonore donne à ces compositions attachantes une saveur particulière qui démarque Pokett de la plupart des autres artistes. A l?image de Sun qui nous afflige une douce claque de douze minutes, entre improvisations folk et ballades pop au visage de caméléon.

Ce « Crumble » caramélisé à la mélancolie se dévore les yeux fermés. Une découverte assurément plus qu?intéressante.

• Publication 302 vues26 octobre 2004
• Tags PokettScientific Laboratories
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