Si le hip hop c?est mon pote, le post-rock c?est un peu mon grand frère. C?est lui qui m?a tiré des affres des groupes aux refrains mielleux enrubannés de riffs de guitares pour minets. Il m?a ouvert les yeux sur un nouveau style de musique et m?a introduit auprès d’amis à lui comme ceux du […]

Si le hip hop c?est mon pote, le post-rock c?est un peu mon grand frère. C?est lui qui m?a tiré des affres des groupes aux refrains mielleux enrubannés de riffs de guitares pour minets. Il m?a ouvert les yeux sur un nouveau style de musique et m?a introduit auprès d’amis à lui comme ceux du label canadien Constellation. Voyant que je passais à d’autres gen(re)s, il m?a un jour lâché la main et je ne l’ai recroisé que trop rarement par la suite.

Montées envoûtantes, electronica du grand Nord, guitares volatiles, pochette au bleu infini, on est obligé de se pincer pour se convaincre que l’on n’a pas affaire à une nouvelle découverte islandaise. Port-Royal a le profil parfait du groupe signé chez Resonant. A part la domiciliation géographique, puisque ce quintet nous vient de Gênes, en Italie.

Jeka ensorcelle d’emblée l’auditeur : rencontre lunaire entre Sylvain Chauveau et Stafraenn Hakon, artiste maison. C?est lorsque la batterie résonne comme sur Spetsnaz/Paul leni que l’on retrouve cette sensation agréable propre aux groupes post-rock qui assurent leur maman.

Zobione et Flares constituent deux triptyques assez réussis. l’humeur est versatile mais elle prend néanmoins le temps de se développer lentement. La dernière partie de Zobione n’est pas sans rappeler l’univers déstructuré de World’s End Girlfriend.

J?étais ému, en écoutant « Flares », de retrouver un album post-rock original, même si 1/3 de l’?uvre est voué à l’ambiant et un autre à l’electronica. Enfin, je ne vais pas faire le rabat-joie à l’heure des retrouvailles, bien que celles-ci tirent un peu en longueur, car j’ai sommeil.

• Publication 338 vues24 août 2005
• Tags Port-RoyalResonant
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