"> Portastatic - Be Still Please - Indiepoprock

Be Still Please


Un album de sorti en chez .

En 1992, Portastatic n’était qu’un passe-temps, un petit exutoire pour Mac McCaughan, qui officiait par ailleurs au sein du très estimable quatuor Superchunk. Ironie du sort, Superchunk pointe aux abonnés absents depuis 2001, tandis que la discographie de Portastatic s’étoffe d’année en année. "Be Still Please" est même le neuvième album de cette collection en expansion. […]

En 1992, Portastatic n’était qu’un passe-temps, un petit exutoire pour Mac McCaughan, qui officiait par ailleurs au sein du très estimable quatuor Superchunk. Ironie du sort, Superchunk pointe aux abonnés absents depuis 2001, tandis que la discographie de Portastatic s’étoffe d’année en année. "Be Still Please" est même le neuvième album de cette collection en expansion. McCaughan y poursuit la voie d’une pop encore énergique, mais qui rechigne de moins en moins à ralentir le rythme.

D’entrée, Sour Shores accroche l’oreille avec un son soigné, une mélodie racée, une élégance évidente. I’m In Love (With Arthur Dove), enjoué et efficace, parachève une entrée en matière réussie. Dommage que la suite ne soit pas toujours au même niveau : Sweetness and Lights, avec ses rythmes latinos ensommeillés, manque d’assise mélodique ; Getting Saved, trop anonyme, s’oublie bien vite. Malgré un You Blanks bien envoyé, la fin de l’album manque de personnalité.

La voix aigrelette de Mac McCoughan, lorsqu’elle est laissée seule sans soutien, révèle ses limites (Black Buttons) ; sur les chansons aux instrumentations plus riches, elle donne en revanche la mesure de son charme un peu rêche. On reste surtout séduit par l’attention portée aux sons de guitares : qu’elles soient acoustiques ou électriques, les cordes sonnent toujours merveilleusement, même si l’on ne peut s’empêcher de reconnaître quelques emprunts aux si caractéristiques sons électriques d’un vieux briscard canadien et hirsute…

Avec sa production nette et sans bavure, ses instrumentations travaillées, "Be Still Please" ne manque pas d’atouts. Dommage que l’écriture manque parfois de souffle : voici un album plus qu’honnête, et qu’on pourra écouter bien des fois sans trouver le temps long, mais auquel il manque hélas la petite étincelle de folie, de génie, qui aurait pu le catapulter dans une toute autre dimension.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Sour Shores
  2. Black Buttons
  3. I'm in Love (With Arthur Dove)
  4. Sweetness and Life
  5. Getting Saved
  6. You Blanks
  7. Like a Pearl
  8. Cheers and Applause
  9. Song for a Clock