Quaisoir a fait ses débuts dans la quiétude marseillaise, passant d’une certaine discrétion à une certaine reconnaissance régionale. Notamment grâce à deux démos, « Providence » et « Aloha » qui, faute d’une production irréprochable, montraient déjà un talent d’écriture certain qui nous fait accueillir avec plaisir ce premier album ?officiel’. Le voici donc avec de nouvelles chansons, des […]

Quaisoir a fait ses débuts dans la quiétude marseillaise, passant d’une certaine discrétion à une certaine reconnaissance régionale. Notamment grâce à deux démos, « Providence » et « Aloha » qui, faute d’une production irréprochable, montraient déjà un talent d’écriture certain qui nous fait accueillir avec plaisir ce premier album ?officiel’.

Le voici donc avec de nouvelles chansons, des ballades mélancoliques aux arrangements délicats, faites de guitares qui s’allongent en ambiances souvent post-rock, parfois tremolo. Le rythme s’accélère parfois pour crier qu’il faut tuer la chanson tout en espérant atteindre un jour la grâce.

Guillaume Pervieux ne se jette pas pour autant la tête la première et garde quelques anciennes réussites comme Au Tapis et son arrangement de flûte, et Les Chevaux s’affolent, qui reste aujourd’hui l’une de ses meilleures chansons.

Le chant est un peu plaintif, mais il nous touche, à nous en faire souvent frémir et rappelle parfois celui d’un Mathieu Boogaerts ou celui d’un Dominique A, d’autant que la voix de Céline Jambon qui, un peu trop souvent présente, joue les Françoiz Breut n’aide pas beaucoup à se défaire de cette idée?

Sans aller jusqu’à crier J?adore, titre des premières chansons de Quaisoir que l’on ne retrouve malheureusement pas dans ce « Je suis vivant et vous êtes tous morts », Quaisoir réussit néanmoins un premier opus fort séduisant, nous montrant qu’il n’est pas impossible de conjuguer sensibilité, écriture rock et texte en français de qualité. Une belle réussite !

• Publication 281 vues14 septembre 2005
• Tags QuaisoirLes Chroniques Sonores
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