Mon Père indie, j’ai pêché. Enfin je crois, je ne sais plus… Si je me confesse aujourd’hui, c’est que j’ai écouté un album d’électropop, je n’ose dire de dance, le mot m’écorcherait presque la bouche… et plusieurs fois de surcroit. J’étais pourtant prévenu, la suédoise Robyn m’a déjà fait le coup il y a 4 […]
Mon Père indie, j’ai pêché. Enfin je crois, je ne sais plus… Si je me confesse aujourd’hui, c’est que j’ai écouté un album d’électropop, je n’ose dire de dance, le mot m’écorcherait presque la bouche… et plusieurs fois de surcroit.
J’étais pourtant prévenu, la suédoise Robyn m’a déjà fait le coup il y a 4 ans avec son album éponyme d’où sourdaient ces pépites que j’écoute toujours en cachette, la sueur au front : Dancing on my Own, With Every Heartbeat, Be Mine, autant de tubes contre lesquels toute résistance semblait vaine… Ce « Body Part » m’a fait replonger tel, excusez-moi l’expression mon Père, un nouvel évangile pop, comme si Robyn était ce messie que nous attendions pour nous prêcher la bonne parole depuis que Kylie Minogue et cette chanson qu’elle n’arrivait pas à se sortir de la tête.
Hérésie ? J’en conviens. Moi qui ne jurais auparavant que par les envolées sophistiquées, les accords expérimentaux et les boucles éthérées, me voici, ma crédibilité indie en lambeaux, cédant aux beats électros et aux synthétiseurs froids, à rêver du miraculeux Dancing On My Own traînant sa mélancolie sur toutes les pistes de danse du monde. Car certes j’ai faibli, mais la tentation est habile : loin de la frivolité du genre, la musique de Robyn irradie d’audace sonore et de talent mélodique pour enluminer ses paroles tantôt frime tantôt déprime. Sans vouloir me dédouaner, l’objet du délit a parfois pris des formes familières : Royksopp ou Diplo à la production, des critiques élogieuses… j’ai baissé ma vigilance et cédé à mes instincts.
Et puis mince mon Père, au diable les conventions ! J’assume, j’aime cet album, sa beauté, sa sincérité, son efficacité, du tendre Hang With Me au dévastateur U Should Know Better, Robyn apporte une fraîcheur rare et un fun communicatif au monde souvent aseptisé et convenu de la pop. C’est si bon de pêcher parfois.
- Publication 422 vues16 décembre 2010
- Tags RobynInterscope Records
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