"> Ropoporose - Dark Star - Indiepoprock

Dark Star


Un album de sorti en chez .

8

Réinterprétation d'un vieux futur.

En ce début d’année 2020, les Ropoporose ont interprété en ciné concert leur vision de « Dark Star », 1er long-métrage de John Carpenter. Sorti en 1974, Dark Star est un film précurseur aux moyens limités. Comme souvent dans les 1ers plans d’un réalisateur, tout est là pour préfigurer son oeuvre à venir. La tension, la noirceur et le son oppressant ont marqué durement la fin des années 70/80 dans le cinéma de science-fiction ou d’horreur, meilleur territoire pour exprimer la problématique de vivre dans ces années où tout était soi-disant possible et imaginable sur un fond de libéralisme aux dents longues, promettant un futur sombre et cruel (tu m’étonnes). Avant Alien le huitième passager (1979) et Blade Runner (1982) de Ridley Scott, Terminator de James Cameron (1984) ou Robocop de Paul Verhoeven (1987), John Carpenter a été l’un des précurseurs de ce genre, aujourd’hui presque effacé par les productions Disney qui ne veulent proposer que super-héros hauts en couleurs… C’est sur cette illustration apocalyptique d’un vieux futur que Ropoporose a tenté de s’exercer, mais plus qu’un essai, c’est une oeuvre à par entière qui nous est offerte. Ils viennent d’en sortir 25 minutes (bientôt pressées sur vinyle) qu’il serait idiot de ne pas écouter.

On retrouve évidemment l’univers de Carpenter, nous étions déjà tombés fous avec la parfaite interprétation de Zombie Zombie dans leur « Zombie Zombie Plays John Carpenter » aux rythmes jouissifs, mais ici dominent les références new-yorkaises de Ropoporose comme par exemple dans Credits qui sent bon les Blonde Redhead, puis arrivent Pinback Feeds The Alien et Ignition Of The Lift qui sonnent post-punk mais aux sons de guitares/basses plus grasses qu’un son anglais, plus américaines avec un choix de pédales proches des 1ers QOTSA par exemple…

Pour coller à Carpenter il faut maîtriser le rythme et les synthétiseurs, c’est complètement réussi dans cette interprétation. L’exercice de mettre en musique un film de genre comme celui-là est toujours un excellent prétexte pour ne pas s’obliger aux chants et se laisser aller aux introductions sans fin, aux batteries/basses dirigeantes teintées de sons électroniques de claviers vintage. Dommage de ne pas avoir tiré tous les morceaux dans la longueur, mais il suffira de ne pas les louper à l’heure du déconfinement, pour mieux s’y confiner.

 

Chroniqueur
  • Publication 1 008 vues22 avril 2020
  • Tags RopoporoseFigures Libres Records
  • Titres recommandés Credits Pinback Feeds the Alien Ignition of the Lift Talby Fixes the Laser
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Tracklist

  1. Credits
  2. Talby and Doolittle in the Dome
  3. Interlude: Bottle Organ
  4. Pinback Feeds the Alien
  5. Ignition of the Lift
  6. Pinback's Diary
  7. Talby Fixes the Laser
  8. Fiat Lux
  9. Doolittle Surfing to the Sun

La disco de Ropoporose

Dark Star8
80%