Saioa

Packaging en carton à la saveur méditerranéenne, pas de doute, on a affaire à une sortie du label MoonPalace (Ursula, Tex La Homa). Après Lozninger et son folk de papa, c’est de nouveau un album de songwriting inspiré qui fait la part belle à la structure indé espagnole. Décidément ça a du mal à passer. […]

Décidément ça a du mal à passer. Trois fois que le CD tourne, trois fois que l’on se persuade que Saioa est un projet masculin et non féminin. Pourtant, il s’agit bien d’une (jolie) dame qui se cache derrière cette voix plaintive et éraillée. La chant de Saioa est d’une puissance telle qu’il en devient transperçant.

Après un titre d’ouverture, Sea of Tears, plus fiévreux qu’enfièvré, Saoia nous passe la pommade avec A Summer Day, une ballade folk plaisante accompagnée en toute simplicité par une guitare et un harmonica. La songwriter espagnole accouche la plupart de ses phrases dans la douleur, ce qui donne à sa musique un côté torturé et poussif. Une fois passé ce sentiment gênant, l’écoute devient plus facile. Comme avec Zure Ostirala, une composition plus douce qui offre à Saoia un visage plus tendre.

« Particular Land » porte bien son nom car on ne sait pas sur quel pied danser. Ici l’austérité est faite de chaleur et inversement. Que ce soit dans un enfer gelé ou un paradis en flammes, il est certain que Saioa pousse la chansonnette avec coeur et passion.