"> Scalde - Poperetta - Indiepoprock

Poperetta


Un album de sorti en chez .

La scène pop lyonnaise fait preuve ces derniers mois d’un dynamisme enthousiasmant. Après notamment l’album de A*Song, c’est au tour d’une nouvelle figure de proue du microcosme rhodanien de nous présenter un premier album ambitieux. D’entrée de jeu, Scalde séduit ; mieux encore, Scalde impressionne. La mélodie est superbe, les instrumentations riches, Poperetta développe une […]

La scène pop lyonnaise fait preuve ces derniers mois d’un dynamisme enthousiasmant. Après notamment l’album de A*Song, c’est au tour d’une nouvelle figure de proue du microcosme rhodanien de nous présenter un premier album ambitieux.

D’entrée de jeu, Scalde séduit ; mieux encore, Scalde impressionne. La mélodie est superbe, les instrumentations riches, Poperetta développe une ambiance de tristesse grandiloquente, dont l’emphase peut rappeler le Neil Hannon flamboyant des débuts de Divine Comedy.

La voix de Scalde semble parfois évoquer celle de Mark Hollis. On serait par ailleurs bien en peine de trouver d’autres points communs avec le leader de Talk Talk : loin de s’aventurer vers des expérimentations sonores acoustiques à mi-chemin entre rock et jazz, Scalde sillonne les eaux moins houleuses d’une pop travaillée avec une minutie confinant à la maniaquerie – Andy Partridge et XTC ne sont pas très loin…

Le point de rupture survient en milieu de parcours, avec l’unique titre en français de l’album, Les Eaux Profondes : l’effort est louable, les instrumentations une fois de plus impeccables, les paroles très travaillées… mais l’oreille n’accroche plus, tout paraît forcé, et manque de naturel. La suite s’écoute poliment, sans déplaisir mais sans réel enthousiasme. A force d’afféteries, de préciosité affectée, Scalde se perd un peu en route : trop lisses, trop sophistiquées, un poil trop longues, les chansons de la seconde partie de « Poperetta » paraissent corsetées, guindées.

A trop vouloir démontrer sa virtuosité, Scalde s’égare dans une maniaquerie de vieux garçon qui exclut l’auditeur. Pourtant le talent est là, éclatant sur un début d’album soufflant. On aimerait maintenant que Scalde prenne la mesure de ses capacités pour laisser, dans un prochain album, plus d’espace à des chansons qu’il a pour l’instant tendance à étouffer à trop les couver.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Poperetta
  2. Virgin Places
  3. Ravin'
  4. What Heredity Is
  5. Les Eaux Profondes
  6. Fear of a Fly
  7. Ominous
  8. My Ambassador

La disco de Scalde

Poperetta
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