"> Schwarz - Heavengazers - Indiepoprock

Heavengazers


Un album de sorti en chez .

On ne louera jamais assez l’excellent travail d’Abeille Musique et de Tremolow, qui régulièrement apportent sous nos latitudes la fine fleur du rock espagnol et nous ont permis de belles découvertes… Une série à laquelle on peut aujourd’hui ajouter le trio Schwarz, qui est pourtant loin d’être né de la dernière pluie, puisque "Heavengazers" est son […]

On ne louera jamais assez l’excellent travail d’Abeille Musique et de Tremolow, qui régulièrement apportent sous nos latitudes la fine fleur du rock espagnol et nous ont permis de belles découvertes… Une série à laquelle on peut aujourd’hui ajouter le trio Schwarz, qui est pourtant loin d’être né de la dernière pluie, puisque "Heavengazers" est son cinquième album depuis 1997.

Dans son drôle de shaker musical, Schwarz agite un étrange cocktail entre pop crasseuse et émaciée à la Jesus & Mary Chain période "Psychocandy", guitares indistinctes à la My Bloody Valentine et influences de groupes à guitare type Black Rebel Motorcycle Club ou Warlocks, hypnotisme bruitiste à l’appui (Angels et son riff rappelant un TV-Eye joué par des Stooges sous Valium). Une notion particulière de la pop, donc, comme sur Our Plan To Conquer The World, qui parvient grâce à une mélodie particulièrement bien vue, à imposer ses murs de guitare et sa voix sous-marine avec la même fraicheur que le My Bloody Valentine d’"Isn’t Anything".

A la fois anachronique et tout à fait moderne, la musique de Schwarz est une pop très visuelle, où les guitares sonnent comme autant d’aplats de couleur qui hachurent la trame lysergique construite par la basse et la batterie. Une pop qui sait se faire tour à tour agressive et rêveuse, comme sur ce She Took My Hand synthétique et mélancoliquement planant, ou sur Open Space, qui clôt l’album de sa belle langueur éthérée.

Le seul reproche que l’on pourrait faire à Schwarz, c’est bien cette enfilade de références explicites, qui embarrasse parfois, mais le trio a l’intelligence de déjouer le dispositif par quelques clins d’œil à l’image de ce break de batterie singeant le Walk This Way de Run DMC sur Fuzz Tanz. Si la formule ne révolutionne pas l’alchimie noisy-pop, elle la remet au goût du jour avec tellement d’enthousiasme et d’élégance que l’on aurait tort de se priver de ce bel album.

Chroniqueur
  • Publication 400 vues10 juillet 2007
  • Tags SchwarzAcuarela
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Tracklist

  1. Spit
  2. Angels
  3. Dur Plan to Conquer the World
  4. Fuzz Tanzz
  5. Sound of Confussion
  6. She Took My Hand
  7. Giallo
  8. Sicksteen
  9. Esoterica
  10. Open Spaces

La disco de Schwarz