Les petits coups de coeur indés, les vrais, se font rares ces derniers temps. Alors lorsque l’on tombe sur une perle, on a envie de se la garder. Sinon tout le monde va s’échanger le tuyau, la place de concert va grimper de 10 à 30 euros. Des compilations de Noël ringardes vont surgir, sans […]
Les petits coups de coeur indés, les vrais, se font rares ces derniers temps. Alors lorsque l’on tombe sur une perle, on a envie de se la garder. Sinon tout le monde va s’échanger le tuyau, la place de concert va grimper de 10 à 30 euros. Des compilations de Noël ringardes vont surgir, sans compter les shows live avec des musiciens déguisés en pom pom girls d’un certain Etat américain – hum.
Mais Shelby Sifers est une artiste si attachante qu’on en regrette vite son égoïsme de Picsou. Basée à Portland, cette sing/songwriter possède une voix adorable et ingénue qui n’est pas sans rappeler cette chère Joanna Newsom. « Run Around, Run Around », son second album enregistré entre son lit et sa commode, fleure bon l’innocence d’un journal intime caché sous l’oreiller.
Les mélodies sont dépouillées mais soignées, à l’image du titre Just Inches. Shelby Sifers se contente de peu : une guitare, un banjo, un mélodica et un synthé. C’est sans doute cela qui donne au disque ce côté intimiste et familier.
« Run Around, Run Around » est une oeuvre confidentielle. Shelby Sifers nous souffle ses envies avec poésie et gentillesse. Pour ceux qui savent se satisfaire d’une jolie voix, comme à l’époque de Julie Doiron sans ses acolytes barbus franco-suédois, voici un album de choix.
- Publication 390 vues29 août 2007
- Tags Shelby SifersOh! Map Records
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