Sing Sing, projet solo de Florian Caschera, nous livre « Ce crachin dru », 10 titres de folk déglinguée et crasseuse, à l’image des toiles cirées d’un tripot de campagne où auraient trinqué ensemble les fantômes de Tom Waits et de Serge Gainsbourg, rejoints par les esprits de Nick Cave et d’Arthur H. La prose de Sing […]
Sing Sing, projet solo de Florian Caschera, nous livre « Ce crachin dru », 10 titres de folk déglinguée et crasseuse, à l’image des toiles cirées d’un tripot de campagne où auraient trinqué ensemble les fantômes de Tom Waits et de Serge Gainsbourg, rejoints par les esprits de Nick Cave et d’Arthur H.
La prose de Sing Sing, entre chanson réaliste cradingue comme un vieux jean et surréalisme désabusé, est parfaitement servie par une instrumentation organique. Celle-ci emprunte tantôt une guitare aux pionniers de la folk, tantôt des dissonances électriques aux Sixteen Horsepower, ou encore quelques arrangements grinçants aux Married Monk. Mais loin de rester embourbé dans un chapelet de références, « Ce crachin dru » est un premier album prometteur et personnel duquel se diffuse l’atmosphère âcre des caves et des greniers où les enfants jouent à se faire peur.
Malgré l’obscurité qui se dégage de ce disque, Florian Caschera a réussi à transmettre son univers avec simplicité et spontanéité, sans tomber dans le cliché de l’artiste torturé. Espérons qu?il saura par la suite confirmer cette première impression flatteuse, en conservant son naturel et en élargissant son registre, au risque sinon de rejoindre le cortège des songwriters anecdotiques, pédants et dépressifs. À suivre…
- Publication 994 vues14 mars 2006
- Tags Sing SingAutoproduction
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