Sol Seppy

La pochette de ce « The Bells Of 1 2 » pourrait faire penser au lendemain d’une nuit d’amour entre David Lynch et René Magritte. Sophie Michalitsianos a débuté très tôt dans la musique. A 16 ans, elle composait déjà des morceaux pour des documentaires TV. Après avoir fait ses études au Conservatoire de Sydney, elle a très rapidement été remarquée pour ses talents de pianiste et de violoncelliste par Mark Linkous (Sparklehorse). Elle a notamment contribué à deux albums du groupe : « Good Morning Spider » et « It’s a Wonderful Life ».

« The Bells Of 1 2 » est un disque touchant qui, par moments, se révèle volontairement distant. La voix soft et enfantine de Sophie sait se faire douce ou amère selon son humeur. Elle peut aussi bien prendre le ton alléchant d’une Mazzy Star que la poigne d’une Scout Niblett.

Le titre d’introduction, 1 2, nous ouvre les portes du petit univers magique et mélancolique de Sol Seppy. La ballade est fort plaisante quoique un peu timide. Human est à l’image des trois ou quatre plages plus faiblardes du disque. Malgré la beauté du chant de la demoiselle, l’instrumentation classique ou parfois pop-rock banale fait retomber le soufflé.

On prend une claque qui réveille avec Move. L’atmosphère contrastée souligne assez bien les malheurs de Sophie. Mais c’est avec des chansons plus intimistes que Sol Seppy nous prouve tout son potentiel. A ce titre, le trio de fin s’avère impeccable. Que ce soit le très enchanteur début instrumental de Answer To The Name Of, la magie sirupeuse de Wonderland ou la tristesse contagieuse de Enter One, on est littéralement sous le charme.

Malgré trois ou quatre morceaux qui ne brillent que par la voix de Sophie Michalitsianos, « The Bells Of 1 2 » est un premier opus plus que satisfaisant. Sol Seppy a, c’est une évidence, du potentiel. On ne peut que lui souhaiter de l’exploiter un maximum pour son prochain album.