"> Soulsavers - It's not how far you fall, it's the way you land - Indiepoprock

It’s not how far you fall, it’s the way you land


Un album de sorti en chez .

Voilà typiquement le genre de projet qui sur le papier peut donner un peu tout et n’importe quoi : d’un côté Soulsavers, un duo de producteurs jusqu’ici plus connus pour leurs remixes de Starsailor ou Doves entre autres, de l’ autre Mark Lanegan, qui depuis quelques années promène sa voix rocailleuse sur divers projets, avec […]

Voilà typiquement le genre de projet qui sur le papier peut donner un peu tout et n’importe quoi : d’un côté Soulsavers, un duo de producteurs jusqu’ici plus connus pour leurs remixes de Starsailor ou Doves entre autres, de l’ autre Mark Lanegan, qui depuis quelques années promène sa voix rocailleuse sur divers projets, avec un degré d’implication aléatoire. Un jour chez ses ex-compères de Queens of the Stone Age, un autre chez Isobel Campbell, pour un album version Belle et la Bête. Un peu comme s’il était devenu une sorte de caution ténébreuse pour des albums qui se cherchent une forme, parfois au détriment du fond.

Voici donc un disque qui se donne pour ambition de mélanger gospel, country, musique électronique… De gospel il est en effet question dès Revival, le morceau introductif, et de façon spectaculaire : force est de reconnaître que la voix de Lanegan, soutenue par des choeurs, fait merveille et développe une mélodie puissante et ascensionnelle. On retrouve les mêmes éléments sur Paper money, avec un propos plus sombre et introspectif. Mais sur l’ensemble de l’album, il est surtout question d’ambiance, avec un bonheur un peu plus mitigé : ainsi, si des titres comme Ghosts of you and me, ou Kingdoms of rain apparaissent comme très réussis, la volonté de faire baigner l’ensemble dans un rythme downtempo bluesy est un peu forcée sur Ask the dust ou Arizona bay, passages instrumentaux avec une touche d’électro trip hop qui en rajoutent un peu dans les effets. De même la reprise de Spiritual de Spain respecte la beauté du morceau d’origine mais n’atteint pas sa force par manque d’audace.

Néanmoins l’impression sur ce disque reste positive, car les deux autres reprises, Through my sails de Neil Young, où Will Oldham vient mêler sa voix à celle de Lanegan et No expectations des Stones  séduisent par leur sobriété d’arrangements qui laisse la place à un thème mélodique éthéré et poétique. Au final, un disque à la fois intemporel et moderne, ambitieux et modeste, qui sans avoir une force dévastatrice remet au goût du jour éclectisme, érudition et ouverture d’esprit. C’est toujours bon à prendre.

Rédacteur en chef
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Can You Dig It - Live Tool