"> Soulwax - Belgica Soundtrack - Indiepoprock

Belgica Soundtrack


Un album de sorti en chez .

7

De l'art de faire danser l'indéiste chevronné...

Au service de sa majesté, Felix Van Groeningen (La merditude des choses, Alabama Monroe), Soulwax ressuscite un electro rock moribond.

Ne cherchez pas l’un des 15 noms crédités d’un titre sur ce disque. De fait, le parti pris de Soulwax pour ce projet a été de monter de toute pièce un artiste/groupe par morceau (les Shitz apparaissent deux fois), censé couvrir l’ambiance musicale du fameux bar « Belgica », univers central du film. Allant jusqu’à inviter les plus détonantes personnalités dans l’aventure – on pense notamment à l’exceptionnel batteur mythique de Sepultura, Igor Cavalera – les frères Dewaele ont mûri leur projet, insufflant au film un panel d’atmosphères des plus larges.

Évacuons d’entrée l’interrogation légitime quant au concept de l’opus, l’effet compile est intrinsèque à l’idée originelle. Il s’agit d’une bande originale, à ce titre, elle s’articule autour de la variété des ambiances plus qu’à leur consistance en termes d’album.

Electro, blues, hardcore, psychobilly vont donc s’entrechoquer au gré des différents personnages musicaux tout droit sortis de l’imaginaire des Belges. Charlotte va nous interpréter une pop cold et kitsch nous ramenant à une autre superbe BO, celle de « Drive ». Les Shitz se rapprocheront eux plus d’un pop-rock nerveux évoquant presque les Strokes. Rubber Band, Diploma ou Aquazul récupéreront eux les indéistes là où les Daft Punk les avaient laissé, au bord du dancefloor, au prix d’une sorte de disco funk revisitée avec grand goût. D’autres titres fleurant bon les scènes sous speed (cf Kursat 9000, Erasmus) viendront monter la température.

Trois morceaux rock nous frapperont d’autant plus (ceci dû surtout à notre mono maniaquerie de la six cordes), le hardcore de Burning Phlegm  (profitant des fûts du batteur brésilien susnommé), l’électro-blues survolté, hit en puissance, de Roland MacBeth et le psychobilly anachronique à la folie punk de They Live.

Depuis les premières minutes de la Merditude Des choses, Felix Van Groeningen n’a besoin que de peu d’arguments pour nous amener au cinéma, et pourtant, le petit bijou concocté par Soulwax constitue un prétexte des plus pertinents pour nous presser vers les séances de Belgica.

S’il ne devait en rester qu’un titre : Don’t Wait Up For Me (Roland MacBeth).

 

Voici le trailer du film sorti le 2 mars

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La disco de Soulwax

Belgica Soundtrack7
70%