Trois ans après la sortie du très apprécié » Kill the moonlight » (80 000 exemplaires vendus aux USA, les éloges du Time), Spoon revient sur le devant de la scène indé outre-atlantique avec un radieux cinquième album. Toujours sur le fil, Britt Daniel, maître d’?uvre multi-instrumentiste, et son fidèle compagnon Jim Eno, construisent un […]
Trois ans après la sortie du très apprécié » Kill the moonlight » (80 000 exemplaires vendus aux USA, les éloges du Time), Spoon revient sur le devant de la scène indé outre-atlantique avec un radieux cinquième album.
Toujours sur le fil, Britt Daniel, maître d’?uvre multi-instrumentiste, et son fidèle compagnon Jim Eno, construisent un univers nébuleux où mélodies pop et rythmiques rock se croisent, fusionnent et se disloquent. Si la formule duo a essoufflé l’inspiration chez quelques formations, Spoon peut se targuer de ne pas être de celles-là. La rythmique et l’originalité galopent toujours du même pied. Samplers, piano, tambourin, saxo, violons affinent les compositions par des ambiances variées, servies par une production efficace et soignée (Mike McCarthy a apporté son doigté au combo). Du plombé The dragon and the beast, Adored au pop The two sides of Monsieur Valentine en passant par le folk I summon you ou le très juteux Sister jack, ?Gimme fiction’ accroche l’auditeur, tant par ses mélodies nuancées que par le chant rocailleux et envoûtant de Britt.
Là où les fleurons actuels de la scène rock s’enferment dans des productions trop formatées, Spoon défie les stéréotypes et claque la porte aux influences. Preuve en est, l’inattendu I turn my camera on, son rythme groovy et son chant à la Prince. Après 10 ans de carrière, Spoon poursuit sa route, tranquillement mais sûrement.