"> Stephen Malkmus - Real Emotional Trash - Indiepoprock

Real Emotional Trash


Un album de sorti en chez .

La vie d’icône ne doit pas être facile tous les jours… surtout lorsque l’on doit prouver que l’on n’a pas sa carrière derrière soi. On compatit donc aux atermoiements de Stephen Malkmus : qu’il doit être dur, quant on a été à la tête d’une formation qui a aligné les classiques comme autant de cols […]

La vie d’icône ne doit pas être facile tous les jours… surtout lorsque l’on doit prouver que l’on n’a pas sa carrière derrière soi. On compatit donc aux atermoiements de Stephen Malkmus : qu’il doit être dur, quant on a été à la tête d’une formation qui a aligné les classiques comme autant de cols franchis par une formation cycliste en état de grâce, de se retrouver dans une équipe anonyme en milieu de peloton.

Pavement fait partie de l’histoire du rock, et en a écrit quelques-unes des plus belles pages au cours d’une décennie qu’ils ont marqué de leur classe. C’est forcément à l’aûne de ces merveilles que l’on évalue la carrière solo de Stephen Malkmus, qui fut, rappelons-le, l’indiscutable leader de Pavement.

C’est inévitable, et c’est à la fois injuste, car si “Real Emotional Trash” n’est clairement pas un chef-d’oeuvre immarcescible, il n’en reste pas moins un album tout à fait honorable.
Le songwriting de Malkmus penche désormais vers une pop-rock classique, les suites d’accords relèvent d’une approche beaucoup plus humble et moins ambitieuse que par le passé ; certains morceaux se rapprochent beaucoup plus de Teenage Fanclub que de Pavement (Out Of Reaches). Il garde toutefois son sens inimitable de la mélodie en escalier, de la structure alambiquée. Malkmus a beau insister sur le fait que les Jicks forment un véritable groupe dont il n’est qu’un élément, on sent évidemment que l’album porte son empreinte.

Reste toutefois qu’on sent chez Malkmus et ses Jicks un véritable plaisir de jouer, et si l’on trouve parfois le groupe un rien trop tourné vers lui-même (sur le longuet Real Emotional Trash par exemple ou lors des solos à rallonge de Baltimore), cette joie est bien souvent communicative (sur l’enjoué Hopstcotch Willy ou le guilleret Gardenia). On retiendra de ce nouveau “vrai-faux album solo” quelques chansons superbes comme Cold Son et son refrain mélancolique, ou encore We Can’t Help You, et l’on passera rapidement sur un milieu d’album en ventre trop mou, début de brioche qui seul stigmatise l’âge de Malkmus et de ses Jicks.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Dragonfly Pie
  2. Hopscotch Willie
  3. Cold Son
  4. Real Emotional Trash
  5. Out of Reaches
  6. Baltimore
  7. Gardenia
  8. Elmo Delmo
  9. We Can't Help You
  10. Wicked Wanda

La disco de Stephen Malkmus