"> Summer Factory - A bad workman blames his tools - Indiepoprock

A bad workman blames his tools


Un album de sorti en chez .

Formé à Lille en 95 et désormais établi à Bordeaux après quelques remaniements, Summer Factory a enregistré pas mal de démos et de maxis avant de sortir un 1er album en 2001, puis « A bad workman blames his tools », second effort qui nous intéresse ici. Alors que l’on vient de poser le disque dans le […]

Formé à Lille en 95 et désormais établi à Bordeaux après quelques remaniements, Summer Factory a enregistré pas mal de démos et de maxis avant de sortir un 1er album en 2001, puis « A bad workman blames his tools », second effort qui nous intéresse ici.
Alors que l’on vient de poser le disque dans le lecteur et d’appuyer sur « PLAY », on pénètre de plain-pied dans l’univers de ce groupe insaisissable : « Pink slip party » commence comme la B.O. d’un film d’horreur de série B qui n’existe pas encore, joyeux bordel foutraque de sons désuets, de claviers frénétiques et de guitares 60’s.
Déjantés, on vous dit !
Mais capables dans le même temps de géniales fulgurances pop, comme dans « Jogging ». Dans ces moments, la musique de Summer Factory peut se rapprocher (mais en restant très loin cependant, à l’abri dans ses terres) d’une britpop classieuse telle que pouvait la pratiquer Blur avant de découvrir le rock US et la world music.
La voix ? Très très originale, elle rappelle par instants Jon Spencer (du Blues Explosion), Lou Reed (par certaines intonations, notamment dans « Saturday morning hangover tune », ballade au piano évoquant le « Transformer » du grand Lou, hommage aux samedis matins difficiles, et très belle chanson pop au passage) ou bien encore le Thin White Duke en personne.
L’accent anglais, pour sa part, est impeccable : normal, me direz-vous, en effet JFG , le chanteur guitariste de cette usine bien spéciale, est d’origine anglaise.
Ces ouvriers possèdent décidément un univers bien à eux, décalé, classieux et varié : en témoigne la country déglinguée de « Keep your nose clean » (un hymne anti-coke ?), où on l’impression d’assister à la performance d’un Presley sous acide.
On a du mal à croire qu’ils sont français ! Leur musique est si libre, dénuée de tout carcan, légère et complexe dans le même temps. Les morceaux évoluent, vivent, en somme « A bad workman blames his tools » est un disque surprenant, à découvrir.
(Message à Quentin Tarantino s’il passe ici : Quentin, n’hésite pas à les contacter pour la B.O. de ton prochain long-métrage)

Chroniqueur

La disco de Summer Factory