"> Takagi Masakatsu - Journal For People (CD+DVD) - Indiepoprock

Journal For People (CD+DVD)


Un album de sorti en chez .

Artiste multidisciplinaire, Takagi Masakatsu ne saurait être l’homme d’une seule passion. Entre galeries d’art, documentaires et studios d’enregistrement, le compositeur nippon ne tient pas en place. Globe-trotter invétéré, il puise dans ses nombreux voyages la matière brute propice à son inspiration. Sa particularité est de faire du quotidien une oeuvre d’art. De poser sur lui […]

Artiste multidisciplinaire, Takagi Masakatsu ne saurait être l’homme d’une seule passion. Entre galeries d’art, documentaires et studios d’enregistrement, le compositeur nippon ne tient pas en place. Globe-trotter invétéré, il puise dans ses nombreux voyages la matière brute propice à son inspiration. Sa particularité est de faire du quotidien une oeuvre d’art. De poser sur lui un regard nouveau, un regard bien souvent enfantin et émerveillé.

« Journal For People » ne déroge pas à la règle. Sorti au Japon en 2002, il aura fallu attendre quatre ans avant que Carpark ne décide de le rééditer avec en prime un DVD comprenant neuf clips à l’approche expérimentale minimaliste. C’est d’ailleurs son deuxième exercice dans le genre sur ce label puisqu’il avait déjà couplé CD et DVD avec « Opus Pia ».

Les premiers titres de ce disque présentent un travail minutieux de découpages, collages et de recherche d’un équilibre rythmique entre électronique et matière vivante. On ressent comme une envie d’évasion, on entre dans la peau d’un voyageur qui regarderait défiler un paysage inconnu à travers la vitre d’un train à grande vitesse.

Le triptyque Ketle fait figure de transition dans l’album. On entre dans une phase d’étonnement juste avant de découvrir le fabuleux Wonderland. L’artiste nous ouvre alors les portes de son Eden pour notre plus grande joie. La musique s’adoucit, les mélodies de piano gagnent en fluidité et un grand souffle de nostalgie nous caresse le visage à grands coups d’accordéon, de melodica, de cris d’enfants ou de feux d’artifices.

Un titre comme Aqua fait figure de véritable fontaine de jouvence par ses clapotis incessants et mélodieux. On rêve de revêtir ses petites sandales en plastique décorées d’une étoile de mer pour bondir dans les flaques. C’est dans ces moments là qu’on réalise que Takagi Masakatsu a réussi son pari : nous rendre notre regard émerveillé sur les choses simples de notre passé.

Chroniqueur