Tamaryn

Si les années 2000 ont été celles du revival 80’s, il semblerait que les années 2010 soient celles du retour aux 90’s. C’est en tout cas la tendance qui se dessine à la fin de cette année au vu grand nombre de groupes ayant puisé son inspiration dans les différents styles ayant marqué cette décennie pas si lointaine. Parmi les valeurs sûres des mouvements sans cesse copiés depuis (et jamais égalés diront les puristes), le shoegazing et la dream-pop ont les faveurs des pronostics de la jeune génération, pour la plupart pas encore nés au moment où ces mouvements connaissaient leur heure de gloire (mi 80’s- mi 90’s).

L’histoire ne dit pas si Tamaryn Brown était née, ou pas, à cette époque et à vrai dire on s’en contrefiche. Ce que l’on sait par contre en écoutant « The Waves », le premier album du duo qu’elle forme avec son producteur Rex John Shelverton, c’est qu’il s’agit d’un formidable hommage aux My Bloody Valentine, Slowdive et autres Mazzy Star, qui nous firent rêver avec leurs mélodies vaporeuses et leur chant éthéré. On retrouve chez Tamaryn cette dualité entre un son noisy avec des guitares gorgées de reverb et cette voix féminine et enchanteresse.

Les puristes crieront comme toujours au plagiat, les autres sauront se contenter de perles comme Choirs of Winter, Sandstone ou encore Dawning, de jolies cartes postales légèrement jaunies restaurées avec soin par un duo californien que l’on suivra avec attention dans un futur très certainement tourné…vers le passé.