Tanakh

Voilà un disque à même d?enthousiasmer les fans de Calexico et autre Black Heart Procession. Tanakh délivre une pop nettement teintée de folk dans des compositions qui mêlent song-writing traditionnel et improvisations parfois quasi-psyché (The Lord is in this place? how dreadful is this place). Ils ont l?art de faire passer leur univers à travers […]

Voilà un disque à même d?enthousiasmer les fans de Calexico et autre Black Heart Procession. Tanakh délivre une pop nettement teintée de folk dans des compositions qui mêlent song-writing traditionnel et improvisations parfois quasi-psyché (The Lord is in this place? how dreadful is this place).

Ils ont l?art de faire passer leur univers à travers leur musique, de nous faire sentir le monde. Jours pluvieux d?un novembre américain, fenêtres couvertes de givre ; mais aussi chaleur d?une maison et thé fumant? L?âme des morceaux est proche de l?auditeur. La production y est pour beaucoup : batterie « casserole » (attention ne pas voir ici un jugement négatif mais une remarque stylistique) très brute qui laisse passer tout ce qui, justement, se perd dans les créations plus aseptisées. Idem pour le violon, très présent et souvent à la limite (voire au-délà?) de la justesse. Mais c?est bien. Les « erreurs » qui nous feraient hurler ailleurs sont ce qui fait le charme de Tanakh.

Décidemment un disque à écouter pour les jours paisibles et un peu mélancoliques, Dieu Deuil vient s?ajouter aux bonnes découvertes de la scène néo-folk.