Alors que Dig crevait l’écran en 2004, prônant le côté ringard et corrompu de la bande à Courtney Taylor, les Dandy Warhols bricolaient à l’Odditorium, leur studio personnel construit avec les deniers de Capitol. C’est à la suite de jams sessions avec les Strokes et autres confrères que le groupe s’est remis au travail pour […]
Alors que Dig crevait l’écran en 2004, prônant le côté ringard et corrompu de la bande à Courtney Taylor, les Dandy Warhols bricolaient à l’Odditorium, leur studio personnel construit avec les deniers de Capitol. C’est à la suite de jams sessions avec les Strokes et autres confrères que le groupe s’est remis au travail pour accoucher un an plus tard de ce nouvel opus.
Rompant avec son trop eighties prédecesseur, ‘Welcome to the Monkey House’, ce cinquième effort revient aux sources du groupe, la maturité en plus. Rock’n’roll, le nouvel albulm des Dandy’s ? C’est en tous cas ce qu’affirme la bande-annonce (façon Ed Sullivan),en intro de l’album, citant BB King et une ode stonnienne. Rock’n’roll certes, mais pas uniquement. Pop aussi et légèrement psyché. Les compos profitent ici de subtiles sons et bruitages disséminés au gré des arrangements, prolongeant certains titres dans des envolées cosmiques (l’excellent Love Is the New Feel Awful, Easy et ses incessantes vocalises). Reprenant la recette de des premiers succès, les morceaux évoluent sur des rythmiques assez simples, en boucle et à forte teneur de guitares acoustiques, caressées par le chant suave de Courtney Taylor. Pour le reste, et c’est la toute la nuance entre ‘Odditorium’ et ‘The Dandys Warhols come down’, le groupe a fait preuve d’imagination et a osé la fantaisie : l’amusant The New Country, Did You Make a Song With Otis composé uniquement de bruitages loufoques, All the Money or the Simple Life Honey et ses cuivres entrainants…
Même s’ils ne se lâchent pas entièrement, les Dandy’s ont dépassé ici les limites auxquelles leur style pseudo-intello les a trop souvent contraint et balancent quelques pépites de pur rock’n’roll que l’on n’attendait plus. Petite ombre au tableau : après onze titres plutôt réussis et correctement produits, l’album s’achève sur le plombant A Loan Tonight rappelant que le groupe n’a pas oublié la new wave et sait être chiant quand il est en panne d’inspiration. If you were the last dandy on the earth…
- Publication 487 vues17 octobre 2005
- Tags The Dandy WarholsCapitol
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