Les premières notes de « Universal Audio » constituent un véritable soulagement. Le riff de guitare est tranchant et efficace, la voix d?Emma Pollock se pose parfaitement : le titre d?ouverture I fought the angels se révèle une vraie réussite. Car il faut avouer qu?avant l?écoute d?un album des Delgados, on est toujours un peu inquiet, à […]

Les premières notes de « Universal Audio » constituent un véritable soulagement. Le riff de guitare est tranchant et efficace, la voix d?Emma Pollock se pose parfaitement : le titre d?ouverture I fought the angels se révèle une vraie réussite.

Car il faut avouer qu?avant l?écoute d?un album des Delgados, on est toujours un peu inquiet, à se demander s?ils vont réussir à renouveler l?exploit discret que constitue leur musique, un équilibre fragile entre grandiloquence et naïveté. D?autant que pour « Universal Audio », les Ecossais se sont passés des services de Dave Fridmann, le magicien-producteur qui avait tant contribué à la grandeur mélodique de leurs deux derniers disques, « The Great Eastern » et « Hate ».

En se retrouvant ainsi livrés à eux-mêmes, les Delgados semblent d?abord s?appuyer, dans les premiers titres de l’album, sur un format pop convenu et un ton presque enjoué. Mais leurs angoisses réapparaissent vite dans des morceaux comme Come undone et The city consumes us, qui n?auraient pas dépareillé de l?univers sombre dans lequel baignait l’album précédent.

Au-delà de cette dualité, la musique des Delgados reste toujours aussi exigeante, pas vraiment du genre à coucher dès le premier soir. Elle se laisse lentement amadouer avant de livrer ses trésors, et plusieurs écoutes sont ainsi nécessaires pour apprécier les enchantements cachés dans Girls of valour ou Bits of bone. C?est promis, on ne doutera plus jamais du talent des Delgados.

• Publication 387 vues1 février 2005
• Tags The DelgadosChemikal Underground
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