"> The Districts - A Flourish And A Spoil - Indiepoprock
A Flourish And A Spoil artwork

A Flourish And A Spoil


Un album de sorti en chez .

7

Bouillonnant mais brouillon.

L’écoute du premier EP des gamins de Philadelphie présageait un LP qui s’écoute fort avec de la fureur à l’intérieur. De la furie, il y en a, oui, mais l’ensemble est sans doute un chouïa en dessous de nos attentes (on espérait sans doute beaucoup trop).

Ne boudons pas notre plaisir, « A Flourish And A Spoil », 1er LP non autoproduit de The Districts, rassemble ce qui faisait le charme de la première production des minots de la côte Est des Etats Unis et il augure très certainement des lendemains qui chantent. Il y a des nappes de guitare, des saturations, quelque chose d’une noirceur précoce, une belle énergie communicative et de la reverb à gogo (4th and Roebling, Hounds, Sing The Song). On peut seulement reprocher à l’ensemble de prendre parfois une tournure grunge mal maitrisée, comme si les morceaux avaient été assemblés sur un disque sans réelle cohérence. Rien de rédhibitoire, non, mais difficile de ne pas vous faire part de notre petite déception.

 

 

Bien sûr, la voix efficace du leader est toujours aussi puissante et agréable (Chlorine, Sing The Song), elle sait même se faire caressante sur 2 ou 3 titres, accompagnée de cordes folk plus légères et c’est bonheur (c’est le cas avec Suburban Smell et encore plus avec 6 AM). Sur la majorité des pistes, elle possède aussi ce côté rageur qui monte crescendo (notamment sur Bold) et c’est tellement appréciable en ces temps où l’aphonie semble gagner du terrain.

De même, rien ne s’est évaporé des riffs endiablés qui fonctionnaient sur leur EP éponyme, il y a toujours par touches cette belle vitalité que vous ne manquerez pas d’apprécier, distorsion de Stratocaster ou de Mustang et sons métalliques de Rickenbacker (Peaches) se succèdent faisant toute la richesse sonore de cet album. Et puis, avouons-le, quand les accords s’emballent on rajeunit de 25 ans, on repense alors à Cobain sautant dans les fûts jetés à terre par Dave Grohl et ce petit flash-back n’a pas de prix !

 

 

A contrario, il y a malheureusement des morceaux qui ne fonctionnent pas et qui donnent le sentiment désagréable d’avoir été ajoutés pour meubler et s’adapter au format LP. Ils sont loin d’être inaudibles mais viennent gâcher la consistance de ce disque (les 2 derniers titres, Heavy Begs et Young Blood). Peut-être aurait-il fallu préférer recycler quelques titres de « Telephone » leur 1er véritable album autoproduit ?

Pour résumer, les garçons, votre énergie a été ici largement appréciée et on vous promet de beaux jours pour peu que le prochain disque nous raconte une histoire ou nous plonge dans une ambiance, bref que sa production soit plus soignée.

Chroniqueur

Tracklist

  1. 4th and Roebling
  2. Peaches
  3. Chlorine
  4. Hounds
  5. Sing the Song
  6. Suburban Smell
  7. Bold
  8. Heavy Begs
  9. Young Blood
  10. 6 AM

La disco de The Districts