The Electric Pop Group

Voici un petit vent de douceur venu de Suède. Un phénomène météorologique d’origine nordique qui vient rafraîchir notre printemps et accompagner les amoureux des bancs publics qui se retrouvent dans les parcs verdoyants. Dans la musique des deux frères Aamot, il n’y a que de l’amour, que ce soit dans le texte, Not by another ou My only inspiration, ou dans l’ensemble des mélodies : c’est gai, léger et doux comme la twee pop qui sévissait à la fin des années 80 et au début des années 90. Cela peut paraître naïf mais c’est tellement sain pour les oreilles qui veulent se reposer du reste du rock alternatif, que l’on ne s’en lasse pas.

Ce deuxième album est très abouti et cohérent dans son ensemble. Les ressemblances avec d’autres groupes sont cependant frappantes. La musique de The Electric Pop Group évoque forcément leurs aînés The Smith ou Belle & Sebastian. Il est difficile de passer outre ces similitudes mais cet album reste très personnel et se révèle ne pas être une simple copie. Et puis ils reprennent le flambeau d’un genre qui à l’heure actuelle a disparu de la scène indépendante. Une musique qui fait passer des secondes pour des heures, ce qui ne veut pas dire que l’on trouve le temps long à l’écoute. Ce n’est peut-être pas un hasard si le nom de l’album fait référence à une unité de temps ou si un des titres se nomme The best of times, comme pour dire qu’il est bon de prendre le temps de s’attarder sur ces chansons. La voix d’Erick nous berce dans une douce mélancolie, malgré quelques accrocs de justesse qui font de leur musique quelque chose d’authentique.

C’est cela qu’il faut retenir de The Electric Pop Group, une formation qui joue de la pop dans sa forme la plus épurée avec ses petits défauts mais surtout avec le don de vous faire passer un grand moment de plénitude.