The Fugitive Kind

Avis aux anciens amateurs d’Overhead : Nicolas Leroux, le leader du (défunt ?) groupe, revient avec son projet solo, The Fugitive Kind, dont l’album s’intitule "Stone Age". Avis donc aux amateurs de pop, sensibles aux ballades et aux morceaux éthérés et subtils. Tous ceux-là se laisseront envoûter dès la première écoute par les 10 titres […]

Le morceau d’ouverture, The Fugitive Kind, installe ce décor gracile et mélancolique, dans une atmosphère apaisée puis progressivement plus sinueuse. Aussi, la voix de Nicolas Leroux, toujours aussi ronde et gracieuse, magnifie l’ensemble, surtout sur des morceaux comme The Thrill, Winter Blast ou New-York – trois des meilleurs titres du disque. La palette vocale de Nicolas Leroux, des graves aux aigüs, teinte ses compositions d’une sensibilité supplémentaire. Les différents morceaux s’enchainent, s’emboitent parfaitement : la rythmique est tantôt langoureuse, alanguie (Is This The Wrong Tide ?), ou un peu plus soutenue (Chances Are…), Nicolas Leroux traîne sur les mots, étire ses phrases et de cet ensemble se dégage une grâce, un ‘spleen élégant’, si convaincant.

Véritable chef d’orchestre, Nicolas Leroux a mené de bout en bout son projet, qu’il a lui-même entièrement écrit, joué, chanté, arrangé, enregistré. Sur scène, The Fugitive Kind est un vrai groupe : Nicolas Leroux (chant, guitare) y est accompagné par ses deux anciens comparses d’Overhead, Richard Cousin (basse, chœurs) et Cyril Tronchet (batterie), ainsi que par Steffen Charron de Landscape (guitare et chœurs) et Benoît Guivarch de Carp (guitare et chœurs).

The Fugitive Kind, un projet qui ressemble à s’y méprendre à une production anglo-saxonne, mais dont justement on peut revendiquer sans rougir son appartenance à la pop française.