"Thunder, Lightning, Strike", le premier album de The Go! Team, sans être un chef-d’oeuvre, peut néanmoins s’enorgueillir d’être toujours trois ans après un disque véritablement atypique, où on avait le sentiment d’écouter des extraits de bandes-son de feuilletons américains des années 70 mélangées à la pop anglaise, au hip hop, à la soul… avec sur plusieurs […]
"Thunder, Lightning, Strike", le premier album de The Go! Team, sans être un chef-d’oeuvre, peut néanmoins s’enorgueillir d’être toujours trois ans après un disque véritablement atypique, où on avait le sentiment d’écouter des extraits de bandes-son de feuilletons américains des années 70 mélangées à la pop anglaise, au hip hop, à la soul… avec sur plusieurs titres une capacité à produire un amalgame dévastateur et irrésistible qui s’incruste durablement dans le cerveau.
Comme souvent dans pareil cas, on se demande toujours si cette collision est le fruit d’un accident et si le groupe va évoluer vers plus de "classicisme", où au contraire affirmer sa particularité. Grip Like A Vice donne tout de suite la réponse, en comblant qui plus est l’espace des trois ans qui séparent les deux albums. Le groupe est toujours pied au plancher et mélange avec un égal bonheur cuivres vintage, pop et hip hop, avec sur ce titre un sens du refrain impeccable encore plus affirmé que sur son prédecesseur. Le recours au chant hip-hop est présent sur l’ensemble de l’album, un peu plus qu’avant, comme en témoignent des titres comme Universal Speech ou Keys To The World.
Alors bien sûr il est toujours aussi jouissif de se laisser porter par des titres survitaminés lorsqu’ils sont aussi réussis. Mais se révèle aussi le revers de la médaille : dans sa course effrénée, The Go! Team ne révèle aucune nuance, aucune respiration, et sature son auditeur dès que le propos se fait un peu moins pertinent : c’est notamment le cas sur The Wrath Of Marcie ou Fake ID, qui tournent à vide et qu’on a parfois envie de zapper.
Le principal mérite de cet album est donc d’asseoir l’identité et l’habileté du groupe à trousser de petits hymnes fédérateurs. On leur accordera aussi que la pression du second album peut conduire à une recherche de consolidation plus que d’audace nouvelle. On ne se privera cependant pas de regretter que le groupe ait un peu travaillé à la truelle ; on aurait aimé sentir parfois un peu plus d’âme dans cet album. Pour la prochaine fois ? Peut-être…
- Publication 492 vues13 septembre 2007
- Tags The Go! TeamMemphis Industries
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