The H.O.S.T

Jullien Arniaud, Thomas Campion et Vincent Fraschina ont formé The H.O.S.T, un trio marseillais qui se détache sur un fond clair-obscur. Ils sortent en janvier 2008 un premier EP 6 titres enregistré au Sound Suite Studio par Terje Refsnes et masterisé par Lionel Delanoy : "Burning Altamont". Fortement encouragés et enthousiastes, les trois frères d’armes commencent à enchaîner les concerts, principalement en PACA où ils partagent la scène avec des groupes de la région tels que les Rescue Rangers ou encore Jostle. Ils participent également à des émissions sur des radios locales comme Radio Zinzine et remportent au printemps 2009, le tremplin de l’Usine à Istres. Automne 2009, ils retournent au Sound Suite Studio où ils collaborent une nouvelle fois avec Terje Refsnes pour enregistrer les 13 titres de "Love, Birth and Disillusions" masterisé par Shawn Joseph (Optimum Mastering – Bristol UK) dont ils viennent de fêter la sortie (la sortie nationale étant officiellement prévue pour le 14 avril prochain).

Alors, que dire de cet album ? En trois mots : une petite merveille. Bien Meilleur que le précédent, the H.O.S.T n’est pas dans la régression, bien au contraire. La première sensation que l’on éprouve quand on a le disque entre les mains et ce, avant même d’avoir glissé le cd dans le lecteur, c’est qu’il s’agit d’un objet précieux, produit sans conteste avec amour et application. Et l’on choie ce qui nous est précieux, comme la mère choie son enfant ou le collectionneur passionné, son vinyle rare fraîchement acquit. Cet album nous apparaît comme un coffret qui renfermerait mille et un secrets : un artwork particulièrement intéressant, évocateur et surtout très soigné (réalisé par J.Mascheroni et F.Jamakorzian), un livret de 16 pages contenant les paroles dans leur intégralité et la surprise du chef, à savoir un vidéo clip d’un morceau extrait de "Burning Altamont" : Hey You (réalisé par E.Chevillard).

Enfin, appuyons sur le bouton "play". Première chanson et…Première raclée : Follow me, hé bien, on ne va pas se faire prier ! Une ambiance pour le moins inattendue avec une intro à la sitar en guise de clin d’oeil aux Beatles, et les chansons se succèdent brillamment, nous transportant dans des atmosphères tantôt psychédéliques, tantôt "Trade Craze" qui pourraient vaguement nous faire penser à du 16 Horsepower. "Vaguement" est vraiment le terme exact car même si l’on devine des affections particulières pour des groupes tels que Pearl Jam, Muse ou encore les Queens of The Stone Age, The H.O.S.T s’imposent dans une démarche résolument rock ; ils ont réussi à se forger un style bien à eux

Sans être impudiques, ils nous font partager des choses qui les touchent, des grandes joies mais aussi des déchirures au travers de textes très bien écrits, entre ombre et lumière, sur fond de ballades romantiques qui nous surprennent par de vertigineuses montées électriques. Un chant limpide qui nous prend aux tripes, une basse experte et bien présente ainsi qu’une batterie révoltée version grande classe.

"Love, Birth and Disillusions" est avant tout un album sensible et honnête, peut-être bien cathartique. En tous les cas, il a le pouvoir de nous faire passer par tous les états comme par exemple la colère et le dégoût dans B…, la détresse dans Moon, l’amour avec cette magnifique ôde à Emma et encore l’amour, d’un père pour son fils, immortalisé dans le tout dernier morceau, Samuel. On garde une petite préférence pour Alone et puis pour Smile, à l’énergie communicative ! "Love, Birth and Disillusions" pourrait bien marquer l’envol du groupe et nous espérons qu’il attirera l’oreille d’un label bienveillant. En attendant, vous pourrez retrouver The H.O.S.T en concert le 16 avril prochain au Korigan à Luynes et vous procurer l’album disponible au Lollipop Music Store de Marseille mais aussi en téléchargement sur Itunes.