Avec des allures de Rembrandt provocateur, sur une pochette intrigante, voire effrayante, le folkeux Benjamin Nerot, de The Healthy Boy n’a rien d’un poil à gratter, mais plutôt tout d’un Nick Cave… Nantais. Car sous cette voix caverneuse et classieuse se cache un songwritter français qui mérite notre attention. Avec « Jusqu’à Ce Que Nous Soyons […]
Avec des allures de Rembrandt provocateur, sur une pochette intrigante, voire effrayante, le folkeux Benjamin Nerot, de The Healthy Boy n’a rien d’un poil à gratter, mais plutôt tout d’un Nick Cave… Nantais. Car sous cette voix caverneuse et classieuse se cache un songwritter français qui mérite notre attention. Avec « Jusqu’à Ce Que Nous Soyons Repus », son deuxième LP, le barbu membre de Belone Quartet fait la même chose que Bon Iver lorsqu’il va chercher dans les aigus, avec moins d’arrangements. Il suffit d’écouter There Are Things, To Hug My Rose, ou la balade belle à pleurer Last Glance pour être transporté dans l’univers d’un homme qui semble parler d’amour comme d’un tiraillement.
Chaque grattement de corde et prise de respiration s’entend et se ressent. Il est presque possible de palper la manche de l’artiste frotter la caisse de la guitare dès que la rythmique des arpèges impose un peu plus de vitesse. Cet album bouleversant marque le début d’une très belle aventure folk à l’écoute de la superbe balade Ashes, ou Fight Fire Wit Fire. Obsédé par le feu, on retrouvera la racine de « burn » dans plusieurs de ses morceaux, comme si une flamme dévorait son folk, ou une flamme brûlait en lui. The Healthy Boy est la bonne surprise folk française, qui livre un album écorché vif, aux émotions protubérantes, dont les éclaboussures vous arracheront quelques larmes, jusqu’au Days Turn très roots, jusqu’à ce que vous soyez repus. Un régal gargantuesque.
- Publication 709 vues7 juin 2009
- Tags The Healthy BoyKythibong
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