En NBA on appelle ça le Most Improve Player, le joueur ayant le plus progressé. On lui decerne même un prix. Si l’on devait décerner ce prix aux artistes du rayon indé, nul doute que The Horrors rassemblerait de nombreux suffrages tant leur second album a convaincu les sceptiques, dont je faisais partie. En effet, […]

En NBA on appelle ça le Most Improve Player, le joueur ayant le plus progressé. On lui decerne même un prix. Si l’on devait décerner ce prix aux artistes du rayon indé, nul doute que The Horrors rassemblerait de nombreux suffrages tant leur second album a convaincu les sceptiques, dont je faisais partie. En effet, leur premier album, « Strange House », tenait plus du garage désaffecté que de la résidence de villégiature. Un bon coup de peinture s’imposait et c’est ce que les Horrors ont choisi de faire en faisant appel à Geoff Barrow (Portishead), orfèvre en la matière, qui s’est attaché à recouvrir les graffitis et flons-flons néo-goth sous une bonne couche de couleurs primaires.

Exit, donc, la devanture glauque, place à une façade pleine de couleurs…sombres. On ne devient pas fluo-kids en une nuit. Le noir est toujours de rigueur chez The Horrors mais la différence est qu’il ne sert plus seulement d’artifice, il est également bien ancré dans les compositions ultra-référencées du quintette. Si la bande à Faris Badwan ne souffre plus de Cramps, elle se fait désormais des perfusions de My Bloody Valentine ou s’en remet à Jesus & Mary Chain et tous ses saints. Post-punk, shoegaze, krautrock, rock psyché ou gothique, « Primary Colours » exhale les références par tous les pores, jusqu’à la pochette hommage au « Pornography » de The Cure, sans que l’on y trouve à redire.

Le grand album sombre et torturé de 2009, à côté duquel il aurait été vraiment dommage de passer.

• Publication 672 vues22 décembre 2009
• Tags The HorrorsXL Recordings
• Partagez cet article