Devinez quoi, notre duo danois préféré vient de sortir un nouveau skeud ! Sune Rose Wagner et Sharin Foo reviennent nous en mettre plein les oreilles. Une raison suffisante pour se replonger dans leur discographie, décrypter cette nouvelle galette et, bien sûr, monter le volume ! « Observator » possède toujours cet aspect brouillon, rugueux, pas poli pour un […]
Devinez quoi, notre duo danois préféré vient de sortir un nouveau skeud ! Sune Rose Wagner et Sharin Foo reviennent nous en mettre plein les oreilles. Une raison suffisante pour se replonger dans leur discographie, décrypter cette nouvelle galette et, bien sûr, monter le volume !
« Observator » possède toujours cet aspect brouillon, rugueux, pas poli pour un sou, qui accroche, et est chaque fois plus prenant. À l’image d’une pochette floue, vaguement troublée, le duo sert des compositions brumeuses. C’est indéniable, ce septième disque flirte plus que jamais avec le shoegaze, en atteste l’introduction de Sinking With The Sun. A Place To Bury Stangers n’aurait pas fait mieux, c’est dire ! Les titres sont aussi incisifs que le gimmick d’un de leurs premiers tubes, Love In A Trashcan, mais évoluent dans un registre plus torturé et l’utilisation du piano sur Observations permet de gagner en intensité, en profondeur.
Les voix de Sune Rose Wagner et Sharin Foo, à la fois éthérées et abyssales, se marient à merveille, comme sur le titre You Hit Me (I’m Down). Cette combinaison, accentuée par les réverbérations, les chœurs planants et les guitares psychés, nous transporte dans des tourbillons vaporeux et obscurs. Autre point point fort du groupe, les mélodies sont ici soignées et de qualité. Elles structurent les morceaux et, au contact d’un son âpre, elles n’en sont que plus éloquentes.
Voici un opus concis, pertinent et efficace. Le tout est bouclé en une trentaine de minutes et fait un bien fou. Certes, c’est toujours la même recette, celle de leur succès, mais c’est aussi leur marque de fabrique. Certains artistes ne parviennent jamais à se dépêtrer de leurs influences et finissent toujours par « sonner comme ». Les Raveonettes, au contraire, ont réussi à trouver leur son, leur originalité. Alors ne soyons pas timides et saluons cette performance qu’est leur capacité à faire… du Raveonettes, tout simplement ! Hermétiques à l’univers du duo, passez votre chemin, les échos de leur pop sombre et acérée résonnent fort.
- Publication 642 vues12 octobre 2012
- Tags The RaveonettesVice Records
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